« Ils sont nombreux à vouloir quitter leur entreprise pour devenir artisan ou commerçant. Un rêve en vogue, qui ne va pas sans quelques désillusions. » Un nouvel article de presse fait le point sur un phénomène dont nous parlerons tout à l’heure en Sorbonne, pour la Nuit des Idées. L’inscription se fait sur le site Les Déviations ou celui des Forces Françaises de l’Industrie.
37% des salariés envisagent de se reconvertir vers des métiers concrets
Cette fois-ci, c’est un papier issu du Figaro qui fait le point. Merci Jean-François MARANGE pour la suggestion ! Comme souvent, il parle de commerçants et d’artisans, un peu d’agriculteurs mais pas d’ouvriers. Dommage. Ce mot fait probablement moins rêver à notre époque. Il était pourtant si noble avant la révolution industrielle. À l’époque, ceux qui bâtissaient les cathédrales étaient appelés des ouvriers, pas des artisans.
Mais qu’importe. Ce qui est important, c’est que de plus en plus de salariés, notamment les jeunes diplômés, quittent leur emploi stable dans des entreprises pour se lancer dans des métiers manuels.
Cette tendance à la reconversion professionnelle vers des métiers concrets est en hausse selon un sondage OpinionWay réalisé pour L’atelier des Chefs. (Salutation à Nicolas Bergerault). 37% des salariés envisagent ce changement. C’est même 51% chez les moins de 35 ans.
De nombreux individus recherchent un lien plus direct avec leur travail
Ce phénomène, accentué par la crise du #Covid et les préoccupations #climatiques, s’explique en partie par un désenchantement vis-à-vis des emplois numériques. Une déconnexion se fait sentir entre le #travail intellectuel dans les sièges sociaux et le produit final. Ceci a poussé de nombreux individus à rechercher un lien plus direct avec leur travail que ce qu’ils trouvent dans les emplois de bureau.
Les centaines de récits de reconversion que notre média Les Déviations diffuse témoignent de ce changement de cap. Certains ont découvert leur vocation en suivant des formations ou en regardant des vidéos sur Internet.
Mahi TRAORE, proviseur d’un grand lycée professionnel parisien, nous apprend que ce phénomène ne touche pas encore tout le monde. Elle nous en parlera tout à l’heure en Sorbonne à partir de 19H00.
Les enfants orientés en filières techniques arrivent souvent avec un sentiment d’échec
Si les reconversions et les envies se multiplient et se répandent dans les milieux bien diplômés, il n’en est pas de même chez les gens qui le sont moins. Les enfants orientés en filières techniques arrivent souvent avec un sentiment d’échec qui les empêche de prendre la mesure des perspectives professionnelles qui s’ouvrent à eux.
Bilan, une fois diplômés, 50% d’entre eux font autre chose. Alors que les salaires montent pour les compétences qu’ils ont acquises. Alors que les employeurs sont prêts à leur offrir des perspectives de carrière bien plus importantes que celles qu’ils trouvent ailleurs.
Alors, continuons à #valoriser ces #carrières techniques magnifiques.