Mauvaise nouvelle pour les inquisiteurs en inaction climatique. La #transition avance à grands pas au sein des groupes industriels français.
Après Air Liquide et son électrolyseur pour fabriquer de l’hydrogène vert (nous en parlions hier) voici quelques nouvelles du groupe SUEZ. Il commence à doter ses #usines de #recyclage de capacités à traiter les torons.
Ces résidus de papier, de ferraille, de plastiques et de scotch n’étaient, jusqu’ici, pas recyclables. Alors, comme ailleurs dans le monde, on les enfouissait.
Mais ça, c’était avant.
Car France Bleu nous apprend que Suez a innové dans son usine de Chabeuil, dans la Drôme. Il y a mis en place une ligne de tri complète pour les torons. Ces derniers sont désormais broyés et triés.
– La ferraille est vendue à des fonderies pour la fabrication de divers objets métalliques.
– Le reste est brûlé dans une chaudière biomasse pour générer de la vapeur pour l’#industrie.
Pour ceux qui se demandent comment ça marche, tout ça, voici quelques lignes sur le processus.
– SUEZ récupère de grandes quantités de carton chez ses clients.
– Il les presse en balles massives et les vend à l’industrie papetière pour la production de nouveaux cartons.
– Le processus utilise une machine qui dissout le carton en pulpe, qui est ensuite recyclée, laissant derrière elle les torons.
– Ces derniers, composés à 28 % de ferraille et à 72 % d’autres matières, représentent une opportunité de récupération de matières premières secondaires.
L’investissement de SUEZ dans cette opération est de deux millions d’euros. Son retour promet d’être rapide car le recyclage qu’il propose est moins coûteux pour ses clients que la taxe sur l’enfouissement qui a récemment été instaurée.
7.500 tonnes de #déchets par an devraient ainsi être revalorisés.
On voit ici toute la place que l’industrie peut prendre dans la transition vers une #économiecirculaire, où les déchets deviennent des ressources.
Par des investissements ciblés, elle peut transformer les pratiques en faveur de l’environnement tout en restant économiquement viables.
Reste que ce dispositif n’est économiquement viable que parce qu’une taxe est prélevée sur l’enfouissage. Sans elle, l’enfouissage resterait meilleur marché, comme il l’est encore aux US et dans bien des pays.
Ce dernier point nourrit bien des réflexions au sein du Lab des Forces Françaises de l’Industrie.
Car nombre des #investissements destinés à assurer la #décarbonation des processus industriels ne semblent pas avoir d’impact positif sur la productivité des entreprises. En gros, ils coutent, mais ne rapportent rien.
Ceci peut assez rapidement poser un problème de prix des produits qui seront issus de nos #usines. Et on a vu que le prix acceptable par les consommateurs n’était pas extensible, même pour des raisons écologiques.