Furieux que cette dernière ait signé l’accord de libre-échange avec le Mercosur, Emmanuel Macron l’aurait « désinvitée ».

Car le chef de l’État s’est dit, à plusieurs reprises, radicalement opposé à un traité qui porterait un coup terrible à l’agriculture française. Méprisant son point de vue, la Commission a tout de même signé, il y a deux jours. Ce camouflet pour notre Président, n’est pourtant pas la fin du processus. Espérons que, malgré l’affaiblissement de sa position nationale, il aura encore les moyens de s’opposer à la ratification du traité.

Car, selon Marine COLLI, membre de notre club FFI de Clermont-Ferrand et grande défenseuse de nos agriculteurs, l’enjeu est de taille.

Le modèle agricole français, basé sur une agriculture familiale respectueuse de l’environnement, ne pourra pas résister longtemps aux immenses centres de production brésiliens.

Nous évoquerons d’ailleurs ce sujet le 17 décembre prochain, lors de la soirée FFI de Clermont-Ferrand, en présence d’Yves JEGO. Le thème de la soirée, « L’importance des ressources locales dans la réindustrialisation de notre pays », s’y prête parfaitement.

Car l’agriculture est une ressource qui a façonné certains de nos territoires d’industrie les plus florissants. Sans elle, pas de cette puissante industrie alimentaire qui a permis à la Vendée, la Bretagne ou d’autres de voir apparaître des lignées d’industriels d’un dynamisme rare. Leur saga n’aurait probablement pas été possible si la France n’avait pas eu une agriculture aussi forte.

Certes, les discussions sur l’accord Mercosur ont débuté il y a 25 ans. À une époque où la conscience environnementale européenne n’était pas du tout la même.

Mais aujourd’hui, 25 ans après ? Comment accepter l’anachronisme d’un tel texte qui fait fi de la déforestation, du bien-être animal et de nos santés ?

En Europe, nos habitudes ont changé. Les pouvoirs publics, français et européens, ont demandé à nos agriculteurs de produire selon des processus plus protecteurs de l’environnement. De cesser d’utiliser certains produits nocifs. À nos industriels aussi.

Pourtant, ces mêmes produits et processus interdits chez nous sont encore utilisés, à des échelles encore plus fortes, par les pays du Mercosur. Une seule ferme-usine peut y élever des centaines de milliers de têtes de bétail sur des terres parfois arrachées à la forêt amazonienne. Leurs poulets y sont souvent piqués ou nourris de produits jugés nocifs ici.

Comment se satisfaire d’une telle injustice pour nos agriculteurs, que nous obligeons à suivre des normes exigeantes d’une main, et que l’on soumet à la concurrence de ceux qui ne les respectent pas de l’autre ?

Il faut insister pour que nos politiques tiennent bon afin de ne pas ratifier cela.
On va parler de tout cela, et d’autres choses, le 17 décembre à Clermont (cliquez ici pour vous inscrire).

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