Nous nous sommes engagés, dans notre dernier post, à vous donner les moyens de prendre une avance considérable sur vos collègues aux yeux de votre patron. Et ce, dès la rentrée.
Petit rappel sur la méthode :
- Installez-vous le premier dans la salle de réunion.
- Adressez un sourire poli à vos collègues quand ils entrent. Mais ne leur adressez SURTOUT PAS la parole.
- Laissez s’installer les discussions d’usage où tout le monde explique qu’il s’est mis au kitesurf et qu’il a voyagé en business. Résistez à la tentation de sortir des trucs encore plus m’as-tu-vu… Ce qu’ils disent est faux et votre heure viendra.
- Au moment où le boss entre dans la salle, laissez-le constater que tous vos collègues ont abordé des sujets grotesques. Puis, lancez d’une voix forte quelques informations précises et concises sur la réindustrialisation. Je recommande l’usage de formules du type « C’est quand même dingue que… » ou « On marche sur la tête ! ».
« La génération d’une valeur plus durable et plus ancrée dans les territoires sont des arguments à faire valoir »
En ce qui concerne les sujets à évoquer, en voici un nouveau. Il est inspiré de l’excellent article d’Anaïs Voy-Gillis paru le 28 août dans les Echos.
Cette chercheuse à la plume élégante se pose l’indispensable question du financement de l’#industrie.
Car les défis auxquels l’industrie est confrontée sont considérables et très coûteux : #décarbonation, modernisation… Le tout dans un environnement instable (coûts de l’énergie, notamment).
Anaïs salue les initiatives du gouvernement : la loi Industrie Verte et les dispositifs France 2030. Ils sont un grand pas. Mais les acteurs privés et les particuliers devront également se mouiller et prendre leur part de risque et de responsabilité pour la reconstruction de notre industrie.
Eh oui, car si nous sommes de plus en plus nombreux à être convaincus que l’industrie, c’est la vie, nous ne sommes pas assez à y investir nos économies. Or, je vous rappelle qu’une étude récente d’UBS a révélé que la France était le 3e pays le mieux doté en millionnaires ! (Ça, c’est moi qui le dit, pas Anaïs…). Alors il serait peut-être temps de mettre la main à la poche, M’sieur Damme. Et c’est un Auvergnat qui vous parle !
La chercheuse rappelle que des idées émergent en matière de mobilisation de l’épargne des Français (6 000 milliards). Création d’un fonds souverain, modification des règles concernant les fonds placés dans les livrets A…
Sans doute faudra-t-il éduquer les investisseurs sur les retours sur investissement plus longs et des rendements plus modestes qu’offre l’industrie. La génération d’une valeur plus durable et plus ancrée dans les territoires sont des arguments à faire valoir, selon elle. Anaïs termine en rappelant que notre renaissance industrielle est un projet qui doit être collectif. Il doit donc être défini clairement, afin que chacun assume ses responsabilités et prenne des risques calculés.