Hier, Antoine Armand, ex-ministre de l’Économie et député de Haute-Savoie, diffusait sur ses réseaux une lettre adressée à la présidente de l’Assemblée nationale. (En pièce jointe).
Cosignée par Raphaël Schellenberger, député du Haut-Rhin, elle demande à Yaël Braun-Pivet de revenir sur la nomination de Dominique Voynet à l’HCTISN.
L’HCTISN est l’une de ces instances indépendantes dont notre République regorge et dont le nombre n’aurait rien à voir avec nos déficits publics. Créée en 2006, elle est dédiée à l’information, la concertation et le débat sur les risques liés aux activités nucléaires. Elle veille à informer le public sur l’impact de ces activités sur la santé, l’environnement et la sécurité nucléaire.
Elle est composée de 40 membres nommés pour six ans par décret. Ces derniers sont parlementaires, représentants des commissions locales d’information, membres d’associations de protection de l’environnement, responsables d’activités nucléaires, membres d’organisations syndicales ou personnalités qualifiées.
Sa fiche Wikipédia suggère que cette diversité garantit une représentation équilibrée des différentes parties prenantes.
Ce comité émet des avis sur diverses questions relatives aux risques nucléaires et propose des mesures pour améliorer la transparence dans ce domaine.
Antoine Armand et Raphaël Schellenberger ont été respectivement rapporteur et président d’une commission d’enquête parlementaire que nous avons suivie de près sur cette page. Visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique du pays, elle a organisé des auditions de grande qualité.
C’est forts de leur légitimité sur le sujet que ces deux hommes ont écrit leur « stupéfaction » de voir nommée à l’HCTISN Dominique Voynet, une personnalité qui aurait déclaré en décembre dernier : « qu’elle aurait aimé saborder le nucléaire français ».
Soulignant l’approche « dogmatique » et les propos « inexacts » qu’elle aurait tenus devant leur commission d’enquête parlementaire, les deux hommes alertent : « Nous ne devons pas renouer avec des décennies d’approches militantes et irrationnelles, qui n’ont eu pour seul effet que d’affaiblir notre filière nucléaire et de freiner une transition écologique pragmatique et ambitieuse. »
Pour rappel, plusieurs personnalités interrogées lors de la commission d’enquête parlementaire à laquelle ce post fait référence avaient pointé la responsabilité de Dominique Voynet dans l’arrêt du réacteur Superphénix.
Prise dans le cadre de l’accord électoral liant les Verts et le PS, qui a permis à « la gauche plurielle » de Lionel Jospin d’arriver au pouvoir, cette décision aurait fait perdre l’importante avance dont disposait la filière nucléaire française sur le sujet stratégique des réacteurs nucléaires de 4ᵉ génération.