Pardonnez moi d’insister, mais avez-vous écouté l’audition d’Olivier Lluansi au Sénat sur la question de la réindustrialisation ?

L’auteur du livre « Réindustrialiser : Le défi d’une génération » (en vente sur notre site et ailleurs) a effectué une prestation brillante devant des parlementaires particulièrement attentifs.

Olivier, que nous avons la chance de fréquenter dans nos clubs FFI, parle aussi clairement qu’il écrit. Il a cette rare capacité à faire comprendre à tous des problèmes compliqués.

Voici un extrait de son exposé. Il traite de l’une des causes les plus dénoncées par les industriels depuis deux ans : Le prix de l’énergie en Europe, et de l’électricité en particulier. Florent Menegaux, PDG de Michelin en a parlé lors de son audition. Il dénonçait ses impacts sur la compétitivité européenne et sur ses conséquences : les fermetures d’usines.

Olivier Lluansi explique d’où vient le problème et propose le moyen d’en sortir, de redonner de la compétitivité énergétique à la France.

Sur ce thème, notre situation nationale est paradoxale. Malgré nos merveilleuses capacités de production d’électricité nucléaires et ENR, nous vendons cette électricité trop chère à nos industries.

Selon Olivier, cela nous empêche de mener à bien notre réindustrialisation et notre décarbonation.

Pour se redonner de l’air, il faudrait isoler 10 à 15 % de notre production électronucléaire et la vendre moins chère à notre industrie.

Cette décision ne passera pas si l’on « suit les règles classiques de la comitologie européenne ». En clair, cela signifie que l’Europe dira que nous ne respectons pas ses règles de marché et que nous favorisons notre industrie. Elle s’y opposera donc.

Olivier Lluansi, qui est pourtant un fervent Européen, recommande donc d’instaurer un rapport de force politique avec nos partenaires.

« Si la Commission ou l’Allemagne nous opposent des objections, ce qu’elles ne manqueront pas de faire… Nous avons aujourd’hui les moyens du rapport de force. Si nous limitions nos exportations (NDLR : d’électricité) et nos interconnexions à l’Allemagne et au reste de l’Europe, je pense qu’ils se trouveraient dans une situation tellement préjudiciable qu’ils accèderaient à notre demande. »

Olivier Lluansi a passé cinq ans à la COMMISSION EUROPEENNE. Il sait comment elle fonctionne. Et même si c’est un modéré, il n’a pas oublié que le rapport de force faisait partie de la politique.

Chers élus et représentants de la France, faites-vous pousser un peu de courage. La bienveillance (complaisance ?) a ses limites.

Abonnez-vous à notre newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter

Rejoignez notre liste de diffusion pour recevoir les dernières nouvelles et actualités des Forces Françaises de l'Industrie.

Votre inscription à la newsletter est bien prise en compte