Le 1er octobre a marqué l’entrée en vigueur de la taxe carbone aux frontières. L’Union européenne met enfin en pratique une réforme majeure du Pacte vert qui avait pour ambition de réduire les émissions de CO2 dues à l’#industrie.
Souvenez-vous. Les présidences Chirac, Sarkozy et Hollande avaient pour idée de contraindre les industriels les plus polluants à réduire leurs émissions.
Les secteurs comme l’acier, l’aluminium, les engrais, l’électricité ou encore le ciment ou l’hydrogène étaient particulièrement visés. À eux seuls, ils sont responsables de la moitié des émissions industrielles dans l’#UE. Cela à l’échelle européenne, car rappelons-le, la production d’électricité française, appuyée sur le nucléaire, n’émet que très peu de #CO2.
Le principe du pollueur-payeur a donc commencé à frapper ces industries. Mais uniquement sur le sol européen. Il laissait les industriels de Chine (ou d’ailleurs), non soumis à ces normes, polluer tranquillement et gratuitement. Cela donnait à leurs produits un avantage de coût qui a fait beaucoup de mal à nos entreprises et aux emplois industriels. La posture électoraliste de président écologiquement responsable était à ce prix.
Mais aujourd’hui, c’est fini !
Les importateurs de produits industriels devront déclarer les émissions liées à leur production. Ils devront acheter des quotas sur le marché européen du
carbone s’ils dépassent les normes de l’UE.
Cette réforme vise également à décourager les délocalisations vers des pays avec des normes moins strictes. On aura mis 20 ans à comprendre…
Mais attention ! Bien que la réforme soit entrée en vigueur le 1er octobre, une phase déclarative débutera en 2023. La mise en place complète du mécanisme est prévue pour 2026. On n’y est donc pas complètement.
Les recettes générées soutiendront les finances de l’UE.
On va tout de même regarder ça de près. Parce qu’on a toujours des doutes quand des dindons de vingt ans déclarent être devenus des aigles au regard perçant et vigilant.