C’est l’implacable constat d’Olivier Lluansi, auteur de l’ouvrage « Réindustrialiser : le défi d’une génération. »
Sur quoi s’appuie-t-il pour affirmer cela ? Sur beaucoup de choses, dont une discussion qu’il a eue avec Luca Di Meo, Directeur Général de Renault Group.
Ce dernier estime qu’il faut négocier une ouverture mesurée du marché européen aux voitures électriques chinoises contre des transferts de technologie.
« C’est ce que demandent traditionnellement les pays en retard technologique aux pays qui sont en avance », déclare Olivier Lluansi.
Est-ce un problème d’être en retard ? Oui. Car, en industrie, une génération d’avance d’un point de vue technologique, c’est 20 % de compétitivité en plus. Cela peut donc financer, par exemple, des taxes et cotisations sociales plus élevées afin de financer nos solidarités.
Mais quand on a, au contraire, une génération de retard, on ne peut plus financer un modèle social plus coûteux. Nous sommes précisément dans ce cas depuis des années. D’où l’explosion de notre dette publique.
Il est donc temps de comprendre qu’on ne s’en sortira pas en restant à la traîne d’un point de vue industriel et technologique.
Sauf à accepter qu’on va largement raboter les coûts et les prestations de notre système. (Musk hashtag,Trump,Milei …
Lequel préférez-vous ?).
Et ça, je ne crois pas que nous en ayons conscience ni que nous en ayons envie.