Le gouvernement Barnier avait-il l’intention de desserrer l’étau réglementaire qui étouffe la réindustrialisation ?

Évidemment, vus les derniers rebondissements en cours à l’Assemblée nationale, peut-être ne le saura-t-on jamais !

C’est pourtant ce qu’avait cru percevoir Olivier Lluansi, professeur à l’École des Mines de Paris et auteur du livre « Réindustrialiser : le défi d’une génération ».

Nous le recevrons le 11 décembre prochain lors de notre soirée parisienne qui aura lieu dans les locaux de notre partenaire Largillière Finance. (Inscription sur notre site).

Olivier l’avait écrit suite à la déclaration du Premier ministre vendredi dernier, lors de sa visite d’une usine près de Limoges. Le PM annonçait un allégement des contraintes administratives les plus nuisibles à notre réindustrialisation : la loi ZAN et les longs délais des enquêtes et concertations publiques.

M Barnier : « Je suis favorable à ce que l’on exempte l’industrie du zéro artificialisation nette (ZAN), pour une période de cinq ans, au terme de laquelle nous ferons une évaluation. »

L’ensemble des partisans de l’industrie made in France aurait sauté de joie si le contexte politique n’avait pas été ce qu’il est.

Par contre, cela a fait hurler les partisans de l’écologie politique.

Je sais que certaines méchantes âmes (dont Olivier n’est pas !) considèrent qu’une décision qui soulève l’indignation de l’extrême gauche est forcément bonne. Mais ça ne sera pas suffisant pour rassurer les plus éco-anxieux d’entre nous.

Alors laissez-moi tenter de vous expliquer pourquoi les excès de ces lois sont tels qu’ils en deviennent contre-productifs sur le plan de l’environnement.

– La France est peu artificialisée quand on la compare avec les autres pays européens. Seulement 9 % de son territoire l’est. Et son rythme naturel d’artificialisation est maîtrisé.

– Les dispositifs pour protéger la biodiversité y sont exigeants et fonctionnent.

La loi ZAN ajoute d’immenses contraintes sur ce système, pourtant l’un des plus précautionneux du monde.

Elle contribue à raréfier le foncier disponible pour construire des usines, donc renchérit le prix des terrains et allonge encore les procédures déjà très lentes.

Elle décourage ainsi la réindustrialisation de la France.

Ainsi, ce genre de dispositifs fait qu’on produit moins dans nos régions que ce qu’on devrait. Donc on importe plus en provenance de pays étrangers.

Or, à peu près tout ce qui est produit en France est moins carboné qu’ailleurs. Ceci en raison de notre mix énergétique et de l’exigence de nos normes de production.

Donc, moins on industrialise la France, plus notre consommation sera carbonée. Et plus on laissera s’emballer le changement climatique qui nuit aux espèces que la loi ZAN et ses consœurs prétendaient défendre.

En football, on appelle ça un but contre son camp.

Bon, on va parler de tout cela le 11 décembre, et de bien d’autres choses. Alors, n’hésitez pas à vous inscrire.

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