Certaines voix (notamment politiques) l’énoncent ou le proclament régulièrement : Les ENR pourraient nous permettre de régler la crise énergétique sur le long terme sans recourir au nucléaire.
Grâce, par exemple, aux gigantesques éoliennes de haute mer.
Un article du Financial Times relayé par Courrier International jette une pierre dans le jardin des apôtres de cette solution.
Intitulé « L’industrie éolienne confrontée à un problème de taille », cet article indique que les éoliennes offshore, de plus en plus grandes, suscitent des inquiétudes dans les pays qui ont commencé à les déployer largement.
La course au gigantisme, destinée à produire davantage d’électricité à moindre coût, provoque désormais des problèmes logistiques et financiers, mettant en péril le développement du secteur.
Certains experts restent cependant optimistes quant à l’innovation continue dans le domaine de l’énergie solaire. Ils précisent que les éoliennes en mer ont la possibilité de devenir de plus en plus puissantes grâce à l’absence d’obstacles terrestres. C’est d’ailleurs cette perspective qui a conduit à une véritable compétition pour augmenter la taille des éoliennes.
En France, 8 000 éoliennes ont généré 40 TWh en 2020
Rappelons que l’innovation se poursuit dans ce domaine. Elle engendre des progrès réguliers sur ces technologies. Elle a permis d’en augmenter les performances et de régler plusieurs des problèmes qui leur sont inhérents. Les limites physiques présentées par la taille de ces géants pourront donc peut-être être contournées.
Notons également que de gros efforts de recyclage sont en cours, ce qui répond aux critiques de nombre de leurs détracteurs.
Quant aux performances, elles progressent. En France, par exemple, les 8 000 éoliennes ont généré 40 TWh en 2020, alimentant près de 8 millions de foyers et représentant 8,8 % de la consommation nationale d’électricité (supérieur à 2019).
En fin de compte, l’avenir de l’éolien est devenu un sujet polémique. Ses progrès ont rassuré bien des décideurs. Ces derniers semblent les avoir intégrés comme partie du mix énergétique idéal. Mais clairement plus comme LA solution de substitution au nucléaire.
Pour le moment, en tout cas.