Connaissez-vous Green Coast ? Ce projet vient de faire l’objet d’un article plein de promesses dans Les Échos.
Il vise à développer une production d’hydrogène vert et de e-méthanol destiné au secteur maritime.
Ce secteur fait partie des grands défis de la décarbonation de la consommation mondiale. Car, dans notre économie mondialisée, beaucoup des biens que nous achetons viennent de l’autre bout du monde, hélas. Le bilan carbone de la France est ainsi composé de 50 % de CO2 produits ailleurs.
Le transport maritime représente 3 % des émissions mondiales. Il pourrait être facilement amélioré : l’essentiel des dégâts environnementaux sont produits par les grands navires, dont le nombre n’est pas si important.
Et justement : à Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire et agglomération, Lhyfe et Elyse Energy, les deux sociétés associées dans Green Coast, ont décidé de changer cette donne.
Le projet, dont le coût est estimé à près d’un milliard d’euros, prévoit la construction de deux usines.
– L’une, construite par Lhyfe, produira 30 000 tonnes d’hydrogène à partir d’énergies renouvelables via un électrolyseur de 210 MW.
– L’autre, gérée par Elyse Energy, produira de l’e-méthanol en combinant cet hydrogène à du CO2 capté localement pour former un carburant maritime plus propre, alternative au diesel.
Bon… Je vois bien vos yeux émerveillés. Mais vous n’osez pas poser la question qui vous brûle les lèvres : pourquoi l’e-méthanol est-il meilleur pour l’environnement ? En tant que spécialiste de rien du tout, j’ai posé cette question à ChatGPT (un ami que je vous présenterai un jour). Sa réponse :
– Réduction des émissions de particules fines et de soufre : Contrairement au diesel maritime, l’e-méthanol n’émet pas de dioxyde de soufre ni de particules fines, qui sont des polluants majeurs affectant la qualité de l’air.
– Réduction du CO2 fossile : En capturant du CO2 provenant de sources industrielles pour fabriquer l’e-méthanol, le processus permet de recycler du CO2 déjà émis, plutôt que de brûler des combustibles fossiles qui en génèrent davantage. Cela contribue à une économie circulaire.
– Hydrogène vert : L’hydrogène utilisé dans la production d’e-méthanol est issu d’énergies renouvelables, ce qui réduit l’empreinte carbone du carburant comparé à l’hydrogène produit à partir de combustibles fossiles.
Selon Les Échos (un autre ami qu’il faut lire), ce méthanol est déjà utilisé dans 60 navires et environ 270 autres en sont équipés ou en construction.
Le projet est actuellement en phase d’étude technique, avec une concertation prévue en 2025 et une décision d’investissement en 2027. La mise en service pourrait avoir lieu en 2029 si le soutien public n’est pas concerné par les coups de rabot budgétaires en cours.
Roland Lescure, Nicolas Dufourcq, Gilles ATTAF : au secours !