En France, la valeur travail est étouffée sous le poids des charges sociales.
Les amis, c’est la rentrée. Et lors d’une rentrée, aux FFI, on aime faire des tribunes. D’autant que, comme ça négocie ferme pour former un gouvernement, c’est le moment de faire passer quelques messages.
Début septembre, on est tous un peu noyés dans les achats de fournitures scolaires. Pris par l’angoisse du règlement des premières traites des écoles de commerce à 15 000 € l’année, qui transformeront nos adorables rejetons en militants décroissants et antisystème. (GardezVotreArgent)… Vous êtes peut-être passés à côté du papier édité par Gilles (cofondateur des FFI) et Léonidas (fondateur d’Entrepreneurs Pour la République).
Heureusement, parce qu’on compatit avec nos fidèles lecteurs (de plus en plus nombreux. Merci !), en voici un résumé.
Ces deux hommes soulignent l’impact négatif du système fiscal français sur la « valeur travail ». On disait hier que de plus en plus d’experts pointent les dangers d’une productivité européenne en berne. Les deux sujets sont liés.
En France, le travail supporte une charge fiscale particulièrement lourde en raison des cotisations sociales. Actuellement, disent-ils, la TVA, impôt le plus rentable, rapporte 186 milliards d’euros, un montant bien inférieur aux 410 milliards d’euros de cotisations sociales. Pour chaque salarié, les entreprises paient donc plus du double du salaire net reçu par l’employé !
Ceci limite les augmentations de salaire et paralyse la motivation des travailleurs. Cette situation engendre une crise de la valeur travail, visible dans la baisse de la productivité et l’absentéisme croissant.
Les auteurs plaident pour une refonte du système. Ils suggèrent l’adoption de la « TVA sociale ». Cette idée, qui n’est pas neuve, consiste à transférer une partie des cotisations sociales vers la TVA.
Elle permettrait ainsi de baisser le coût du travail tout en finançant la protection sociale. Selon eux, deux points supplémentaires de TVA sociale pourraient rapporter 20 milliards d’euros. 20 milliards qui soulageraient d’autant les charges pesant sur les entreprises et augmenteraient le pouvoir d’achat des salariés.
Ils réfutent l’objection des détracteurs de la TVA sociale. Ces derniers arguent qu’elle neutraliserait les hausses salariales en prélevant, par TVA interposée, l’équivalent de leurs gains. C’est sans compter sur la contribution des 100 millions de touristes et les dizaines de milliards de produits importés. Dans le système actuel, ils ne participent pas au financement de notre modèle social. Avec la TVA sociale, ils le feraient.
Ce nouveau mix fiscal restaurerait la confiance dans le travail, récompenserait l’esprit d’entreprise et encouragerait la réindustrialisation. Trois éléments essentiels, selon Gilles et Léonidas, à la lutte contre la déstructuration de la société française et de son modèle social.