Mardi, Gilles ATTAF et moi étions les invités de la banque d’affaires ODDO BHF. Créée par un Français, Bernard Oddo en 1967, elle compte aujourd’hui 3000 collaborateurs et près de 130 Mld d’€ sous gestion.
Cette magnifique entreprise s’est imposée en quelques décennies comme un acteur important de la finance en Europe. Notamment grâce à des acquisitions bien menées.
L’une d’entre elles fut la banque BHF. Une banque Allemande très active dans le Mittlestand, ce monde d’Entreprises de Taille Intermédiaire qui fait la force de l’économie d’outre Rhin.
Les banques sont des acteurs clefs de ce remarquable écosystème industriel. Elles y connaissent parfaitement leurs clients, souvent issus de lignées d’entrepreneurs familiaux. Elles financent leur croissance et leurs investissements. Elles lui donnent les moyens d’aller conquérir le monde, tout en gardant des bases profondément enracinées dans leurs territoires d’origine.
Là-bas, tout le monde, banques comprises, sait que l’industrie est la clef de la concorde sociétale. Parce qu’elle permet l’ascension de ceux qui s’y engagent, quel que soit leur niveau d’étude. Parce qu’elle finance les solidarités humaines. Parce qu’elle apporte fierté et souveraineté.
Sachant cela, Gilles et moi avons accepté avec plaisir l’invitation d’Olivier Malbos et d’Emmanuel d’Orsay. Ils s’étaient fait représentés lors de la dernière soirée FFI de Paris par Giuliano PETRACHI.
Le thème de la soirée nous convenait plutôt bien : « Made in France : SOUVERAINETÉ ET TECHNOLOGIES DU FUTUR : L’EXCELLENCE FRANÇAISE. »
La salle de conférence était pleine à craquer. De nombreux investisseurs, familles, banquiers, gérants de fonds… Avaient répondu présent et suivaient avec intérêt le récit des 4 entrepreneuses et entrepreneurs présentés par Stéphane Bern.
Gilles et moi avons pu échanger longuement avec plusieurs d’entre eux (investisseurs) durant le cocktail. Et avons pu constater avec plaisir que certains étaient déjà membres des Forces Françaises de l’Industrie. Notamment Christophe Chaperon, que je salue ici.
Le fait que nous ayons été rejoints par Largillière Finance de Paul Bougnoux et que nous ayons de plus en plus de discussions avec des investisseurs de toute taille est un bon signe. Cela nous porte à croire que les problèmes récurrents de sous-investissement dans les PME, ETI et startups industrielles françaises est sur le point d’évoluer.
Nous allons multiplier, dans les mois à venir, des initiatives pour connecter le monde du financement (public et privée) à celui de l’entrepreneuriat industriel.
Peut-être va-t-on enfin passer d’un peuple qui a voté un jour pour un président clamant que « son adversaire (…) c’est le monde de la finance », à un peuple conscient que la finance est un poumon de son économie. Et qu’il serait temps de regagner notre souveraineté en la matière afin d’en faire le meilleur usage possible.