Le Mondial de l’Auto de Paris a été inauguré hier par Emmanuel Macron. L’occasion de rappeler que l’automobile représente 800 000 emplois en France, troisième producteur européen derrière l’Allemagne et l’Espagne. On produisait 4 millions de voitures il y a 20 ans. A peine 1,5 million aujourd’hui. Et le président a beaucoup parlé, une nouvelle fois, du véhicule électrique. C’est l’une des priorités du gouvernement. L’objectif du chef de l’Etat est que notre pays arrive à produire deux millions de véhicules électriques par an. – Contre 1,3 million en 2021-. « Nous devons accompagner massivement le passage à l’électrique », a insisté Emmanuel Macron.

Le « bonus écologique » a ainsi, hier, été porté de 6 000 à 7 000 euros pour la moitié des ménages achetant une voiture électrique. Le bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie va par ailleurs être étendu aux recharges sur les bornes électriques.

« Comment fait-on pour que cela soit différent ? « 

Emmanuel Macron a fait ce constat :  » En 2017, l’électrique ne représentait que 1 % des ventes, aujourd’hui c’est 13 %, et nous atteindrons 30 % à la fin du quinquennat selon les projections (…) Les chiffres sont assez cruels : plus de 80 % des véhicules électriques achetés ont été importés. Comment fait-on, à horizon de cinq ans et encore plus dix ans, pour que ce soit différent ?« 

Plusieurs patrons de constructeurs français ont apporté des éléments de réponse encourageants à Emmanuel Macron. Carlos Tavares, le patron de Stellantis – né de la fusion du groupe français PSA Peugeot-Citroën et de Fiat Chrysler Automobiles- a confirmé que Peugeot n’était pas à la traine dans la conversion de ses usines françaises au 100 % électrique.

Six véhicules 100 % électriques sont déjà produites dans l’Hexagone, un chiffe que le groupe veut doubler « à brève échéance Les Echos rappellent que sont ainsi produites « dans l’usine de Poissy,  les versions électriques de la DS3 et de l’Opel Mokka, ainsi que les déclinaisons avec prise de recharge de quatre véhicules utilitaires produits à Hordain, dans le Nord. » D’ici 2025, six autres voitures seront produites a indiqué hier Carlos Tavares. « Il s’agit des versions à batterie de la Peugeot 308 et de la 308 break, ainsi que de la déclinaison en pure électrique de la toute nouvelle 408, basées à Mulhouse. Suivront un peu plus tard les futures e-3008 et e-5008 qui verront le jour à Sochaux , ainsi qu’une Citroën 100 % électrique attendue à l’usine de Rennes.»

Peugeot et Renault, « plein pot »!

Renault, comme les F.F.I l’ont indiqué dans un premier article, publié il y a quelques jours, privilégie des modèles qui n’existent qu’en version électrique : la nouvelle Megane E-Tech, ou les futures R5 et 4L. Les usines de Maubeuge et de Douai seront dédiées à la production de voitures à batteries.

4L
La 4L revient toute électrique…

La pique de Carlos Tavares sur la Chine…

Carlos Tavares n’a pas caché hier que la véritable concurrence vient une nouvelle fois de l’Asie, via les chinois. « Les marques qui débarquent de Pékin se voient dérouler en Europe un tapis rouge. Ce n’est pas comme ça que nous sommes reçus en Chine…»

Et de recommander que l’Union européenne aligne les taxes à l’importation sur celles pratiquées par le gouvernement chinois…

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Laurent MoissonGilles ATTAFEmmanuel DELEAUFranck GLASERForces Françaises de l’Industrie

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