Qui n’a pas entendu, dans sa jeunesse, ces métiers accolés à des phrases menaçantes ? Est-ce le génie d’un Zola et de sa plume qui en a flétri la réputation ou un snobisme hérité de l’ancien régime pour les gens qui travaillent de façon opérative ? Est-ce l’impression qu’on ne peut produire sans côtoyer la domination de quelques-uns sur une multitude ? La sensation d’être confronté au bruit, aux odeurs et à la pollution de notre monde ?
« On a voulu voir les métiers de production disparaître »
En attendant, pendant des décennies, les métiers de production ont été, dans notre pays, très mal considérés. À tel point qu’on a voulu, consciemment ou non, les voir disparaître de nos latitudes.
“Mon fils, ma fille, tu seras cadre, enseignant, médecin ». « La France sera un pays de services ». « La Chine sera l’atelier du monde » se disait-on.
Alors, collectivement, on a tout fait comme prévu :
- L’Éducation Nationale nous a fourni de beaux diplômes.
- Les entreprises nous ont créés des intitulés de poste si sophistiqués qu’on a l’impression d’être intelligent rien qu’en lisant notre carte de visite.
- Nous nous sommes inventés un mode de vie urbain, rapide, où les pauses se font en vacances, ailleurs, dans de véritables paradis… artificiels.
Ceux qui persistaient à exercer des métiers traditionnels étaient considérés comme des originaux ou des derniers de la classe qu’il fallait bien occuper…
Le retour des « métiers du faire »
Sauf que depuis quelques années, de plus en plus de premiers de la classe sont en train de rejoindre ces derniers de classe. En disant haut et fort que ce sont eux qui avaient raison.
Ces anciens cadres et professionnels des services viennent chercher du sens dans des professions manuelles qui en regorgent. Ils y découvrent un autre rythme, un sentiment d’utilité que la matrice de complexité qui se répand dans de nombreuses entreprises contemporaines leur a fait perdre de vue.
Nous aurons l’occasion d’en parler lors de l’événement que nous organisons le 30 mars prochain (en savoir plus ici). Il se déroulera en Sorbonne lors de la Nuit des Idées à partir de 19H00.
En compagnie de :
- Mahi TRAORE, Proviseure de l’Ecole du Verre & du Vitrail / LYCEE TECHNOLOGIQUE LUCAS DE NEHOU.
- Colonna Anne, DG de L’Oréal Advanced Research. Elle dirige les équipes de recherche qui conçoivent les produits qui seront produits dans les usines L’Oréal.
- Dominique Restino, Président de la Chambre de commerce et d’industrie de région Paris Ile-de-France.
- Philippe Dénecé, DG du Groupe intuis, un groupe industriel doté de 6 usines en France. Très impliqué dans la transition énergétique.
Venez nombreux. Inscription gratuite sur le site des Forces Françaises de l’Industrie.
Cet événement se tiendra à l’occasion du lancement du magazine que nous produisons en partenariat avec Les Déviations.
Le magazine est en pré-vente sur le site Les Déviations. Si vous voulez nous soutenir, vous savez quoi faire !