Lors du salon Global Industrie, nos ministres Bruno Le Maire et Roland Lescure avaient annoncé la fin d’une ère. Une ère où nos propres décisions finissaient immanquablement par avantager nos concurrents internationaux.
Le schéma était toujours un peu le même. Pour des raisons morales (et donc électorales), on votait des montagnes de contraintes vertueuses qui déferlaient sur nos compatriotes producteurs. Elles étaient telles que leurs productions chutaient, générant d’importantes pénuries. On était alors obligés d’importer, à prix fort et de toute urgence, des produits similaires, fabriqués à l’étranger. Pas toujours très proprement, d’ailleurs.
Une des variantes de ce modèle était, qu’en plus de détruire nos filières nationales, on n’hésitait pas à subventionner les importations venant d’ailleurs. La nécessaire bataille pour la transition énergétique de notre consommation avait tout l’air de prendre ce chemin, jusqu’ici.
On subventionne, par exemple, des panneaux solaires venant de Chine. On fait venir à prix d’or du gaz de schiste liquéfié des USA. Des céréales et de la viande sont importées massivement d’Amérique Latine où on déforeste pourtant sans vergogne tout en utilisant des produits interdits en France (pesticides, OGM).
Eh bien, il n’est pas complètement impossible qu’on échappe à cette règle pour les voitures électriques ! C’est une information donnée par Le Figaro. Le gouvernement étudierait le moyen d’éviter que les larges subventions prévues pour encourager l’électrification de notre parc automobile n’aillent pas financer les modèles produits à bas coût en Asie du Sud-Est.
On attend plus de précisions d’ici la fin de semaine avec les déclarations
qui seront faites sur la loi Industrie verte. Si le gouvernement va jusqu’au
bout, cela pourrait être un signal intéressant.
À vos paris !