Un coup de provoc’ pour commencer la semaine ? Mais si. Je suis sûr que la vue d’un Président hilare vous détendra. Ou pas… (portrait un peu flippant généré par IA). En déplacement à Dunkerque, le chef de l’État s’est permis une phrases dont il a le secret.
Il y passait pour annoncer l’installation d’une nouvelle usine de batterie
Un jeune chômeur l’a alors apostrophé sur un air bien connu. « J’ai un BTS électrotechnique, et j’ai postulé à pas mal d’offres dans l’industrie et la sidérurgie, comme ArcelorMittal… ».
Un des patrons accompagnant Emmanuel Macron l’a alors coupé net. « Donnez-nous votre CV. »
Voilà un épisode aussi spectaculaire que révélateur. Il fait écho à une
situation que nous décrivent régulièrement les membres de notre club d’industriels et de patrons de PME. Le marché de l’emploi est très tendu sur les métiers techniques. On y cherche à embaucher, quitte à payer les candidats pendant leur formation.
Du pain béni pour le président qui n’a pas pu s’empêcher de surenchérir
« Il y a quelques années, ça m’avait valu beaucoup d’ennuis, je disais qu’il fallait traverser la rue, là, il faut faire un mètre ».
Pas sûr qu’une telle déclaration colle complètement aux « 100 jours d’apaisement » auxquels il s’est récemment engagé. On ne se refait pas !
Mais on peut comprendre la jubilation qui l’a alors traversée. Car la réindustrialisation, l’allègement raisonné des contraintes réglementaires et fiscales sur les entreprises qui a été engagé il y a plusieurs années : ça marche.
Ça avait commencé dans les métiers de service. Mais, alors que la croissance touchait les entreprises du tertiaire, faisant baisser le chômage de façon continue, le mouvement tardait à gagner l’industrie. Aux Forces Françaises de l’Industrie, on n’a pas cessé de s’en émouvoir.
On nous demandait d’être patients. Nous assurant qu’en matière d’industrie : tout prenait du temps. Des autorisations à n’en plus finir, des précautions immenses à prendre pour rassurer des riverains et des associations écologistes pas toujours très à l’écoute. Pas toujours de bonne foi non plus.
Mais la patience n’a jamais été notre principale vertu. Et on en a écrit des tribunes pour dire qu’il fallait sortir de cette hypocrisie. On envoyait nos usines polluer à l’autre bout du monde sous prétexte de ne pas supporter la vue d’une cheminée deux fois moins émettrice de CO2 à la sortie d’un de nos villages. Au prix d’une casse sociale qu’on a vue nous sauter au visage lors de l’épisode des Gilets jaunes.
Et puis, peu à peu, bien trop lentement à notre goût, les projets sont
sortis. Ce qui vient d’être annoncé à Dunkerque est assez impressionnant. Et on nous annonce que dorénavant, tout ira encore plus vite. Grâce au raccourcissement des délais administratifs. Certaines choses vont mieux sous notre ciel français. Est-ce une raison pour arrêter de râler ? N’exagérons rien.