La presse a largement parlé du lancement de la construction de son usine. Une usine moderne, à faible empreinte environnementale où tout a été fait pour réduire la pénibilité du travail.
Pour LCS Groupe, son entreprise, c’est une étape importante. Et pour Nicolas, c’est une immense fierté.
Il aura dû en faire du chemin pour en arriver là. Il aura dû en franchir des obstacles. Car le destin de Nicolas n’était pas tout tracé.
Qui aurait pu dire où mèneraient les longues marches silencieuses du gamin Catalan qu’il était ? Qui aurait pu deviner que celui qui a vu fermer l’usine dans laquelle travaillait sa mère, ouvrière, en ouvrirait une ? Une usine encore plus belle, encore plus grande. Qui aurait pu prédire qu’un adolescent qui n’aimait pas l’école formerait tant de gens à un métier plein d’avenir ?
Aussi enracinée soit-il, la vie entière de Nicolas est un cheminement, une déviation. Elle raconte la désindustrialisation, ce mal que personne ne voulait voir. Un mal qui a plongé une génération de travailleurs courageux dans des difficultés sociales et morales. Dans une perte de fierté, d’estime de soi que leurs enfants, les milliers d’enfants, sur des territoires entiers, ont subie au quotidien.
Certains d’entre eux ont, depuis, relevé le gant.
Au nom de la région dont ils sont issus, au nom de leurs parents, de leurs concitoyens, ils ont pris tous les risques, ont travaillé comme des fous et ressuscitent aujourd’hui le corps industriel que nos dogmes politiques avaient sacrifié trente ans plus tôt. Nicolas Gomarir est de ceux-là.
Son histoire aux mille rencontres est une poésie. J’ai aimé l’écrire dans les pages de notre magazine Les Déviations.
Il vous la contera le 29 juin prochain à 18h00 (inscrivez-vous ici). J’y serai, ainsi qu’Emmanuel Deleau. Pour vous donner l’envie de venir nous voir, pour vous donner l’envie de nous soutenir et d’acheter notre joli magazine, nous avons mis l’histoire de Nicolas en libre accès sur le site des Forces Françaises de l’Industrie.
Alors, fermez les yeux, respirez et écoutez le vent dans les arbres. Le magazine est en kiosque et et disponible sur le site de Les Déviations.