En février dernier, nous recevions Anaïs Voy-Gillis.
Au milieu de des membres des Forces Françaises de l’Industrie, venus en nombre, la chercheuse de l’université de Poitiers assenait une vérité qu’on devrait se répéter tous les jours :
« Produire en France est une solution efficace pour décarboner l’économie mondiale. Grâce à son mix énergétique, notre pays n’émet que 50 g de CO2 pour 1 kWh produit. En Allemagne, c’est 400 g. En Pologne, c’est 700 g. »
Et pour garder cette avance, Anaïs estimait qu’il fallait poursuivre l’électrification de l’industrie.
Eh bien, c’est exactement ce que compte faire Nicolas Dufourcq.
Un article du Figaro rapporte que le patron de Bpifrance avait dévoilé un investissement de 35 milliards pour décarboner l’économie d’ici 2028.
Ces fonds viennent s’ajouter aux 20 milliards déjà investis depuis 2020 dans le Plan Climat. Un plan exécuté en trois ans au lieu des quatre prévus initialement. Les tenants de l’InactionClimatique repasseront.
La priorité est mise sur la décarbonation de l’énergie utilisée par les entreprises. Notamment via le remplacement du pétrole et du gaz par des sources d’énergies propres. Certains des membres FFI (Groupe intuis, CARBON, HEXANA, ACI GROUPE et d’autres) sont d’ailleurs très impliqués dans cette bataille.
Selon le Figaro, ces trois dernières années, Bpifrance a dépensé 5 milliards d’euros auprès de 6600 entreprises. Elle a mobilisé 8,5 milliards pour soutenir 2750 greentechs. Et 6,5 milliards ont été utilisés pour financer des projets d’énergie décarbonée.
Le nouveau plan complète l’arsenal déjà déployé par trois outils financiers :
- Le « prêt industrie verte », jusqu’à 10 millions d’euros sur 12 ans pour les PME et ETI industrielles.
- Le « prêt nouvelle industrie », qui comprend un prêt sans garantie de 3 à 15 millions d’euros et une analyse environnementale approfondie.
- La « garantie verte », qui garantira 1,5 milliard d’euros de prêts verts débloqués par les banques privées d’ici 2028.
Tout ceci pour donner les moyens aux entrepreneurs qui le souhaitent, de s’engager dans la transition énergétique de leur entreprise. Y en a-t-il encore qui ne le souhaitent pas ?
Mais réduire nos émissions ne suffira pas. Car, malgré les bonnes performances de la France en la matière, le reste du monde continue de faire croître les siennes. Tout en poursuivant nos efforts, Bpifrance estime qu’il faut également songer à s’adapter aux conséquences d’un réchauffement climatique de 4 degrés d’ici 2100. Une hypothèse très haute.
Elle a conçu un plan pour y parvenir et certains des investissements annoncés devraient nous y aider. Des investissements qui ne devraient pas être touchés par les économies annoncées récemment par le gouvernement. Ceci afin de faire de la France, un leader de l’industrie verte dans le monde.
Et ça, c’est tout ce qu’on se souhaite.