On se calme les amis ! Ils n’ont pas fait exprès.
Donc pas de malveillance de leur part, pas d’inconséquence non plus… Rien de tout cela. Juste une pointe de naïveté plongée dans un grand bol de ridicule. Enfin, si cette information est confirmée, car certains journaux contestent les informations du Point.
Ce fait divers, avéré ou non, d’une rubrique Frenchwashing (mot issu du patois auvergnat) qui fait trop souvent parler d’elle, est une magnifique illustration d’un proverbe bien connu. Dans un monde où les tricheurs existent, même les meilleurs peuvent se faire avoir.
L’émission de RMC « Les Grandes Gueules » est formelle. L’entreprise qui a été sélectionnée pour fournir la Présidence de la République avait promis (juré craché ?) qu’elle produisait en France. Elle aurait donc menti.
On doit cette information à une enquête menée par un concurrent malheureux. Se doutant que celui qui avait remporté le prestigieux marché n’avait pas tout dit, il a pris la peine de le démontrer.
De quoi faire bondir notre Gilles ATTAF national. Le président de la certification Origine France Garantie s’est exprimé dans cette même émission. Il a rappelé qu’OFG avait été créé par Yves JEGO précisément pour éviter cela.
Cette association mandate des organismes comme Groupe AFNOR pour auditer les processus de fabrication des produits. Et avec l’Afnor, ça ne rigole pas !
Ses agents ont la charge de valider qu’au moins 50 % de la valeur ajoutée d’un bien est produite en France. Si c’est le cas, et que les actions de production les plus importantes sont faites sur le sol français, alors l’entreprise peut afficher que son produit est bien Origine France Garantie. Sinon… c’est non.
Oui, mais voilà, personne n’est obligé de se certifier OFG. C’est un choix d’entreprise. Du coup, des mentions comme « fabriqué en France », « conçu en France » ou autre, persistent. Ces dernières ne certifient pas grand-chose, alors ça floute le message. Sans compter celles qui truandent, label ou pas.
Yves JEGO, qui avait vu le problème du Francolavage bien avant tout le monde, s’est récemment vu confier une mission sur les labels et certifications.
Il n’avait pas nécessairement besoin de cet épisode pour se faire une conviction sur le sujet, ni pour illustrer son propos. Cet ancien ministre, qui fait partie des parrains du produire en France, relève régulièrement des exemples du même genre.
Mais convenons tout de même que celui-ci serait cocasse. On vous tiendra au courant de l’enquête.
Vous voulez entendre Gilles ATTAF ? On organise un bel événement le 3 octobre prochain à Paris. Inscription sur le site des Forces Françaises de l’Industrie.
À bientôt pour un nouvel épisode de la Réindustrialisation au pays des Shadocks !