Hier avait lieu BIG. L’événement phare de Bpifrance.

Alors bien sûr, il y avait des startups partout. Et je sais que vous êtes nombreux, ici, à en avoir assez de la culture californienne qui leur est associée.
– De son optimisme béat qui repeint tout en « amazing ».
– De son progressisme militant qui, s’étant approprié le terme « progrès », finit par associer ses excès à cet indispensable mot… Le galvaudant chaque jour un peu plus.

En France, nous pratiquons le doute et la critique avec autant de constance que les gourous américains vénèrent les bienfaits du Yoga et du développement personnel.

Nous sommes un pays de gueulards éternels. Alors quand quelqu’un essaie de nous vendre une culture positiviste, c’est un peu comme ceux qui disent bonjour dans le métro parisien : On les prend pour des demeurés.

Certes.

Mais avez-vous écouté le discours d’ouverture de Nicolas Dufourcq hier ? Il était remarquable.

Lui qui pousse depuis 10 ans, par son BIG et ses équipes BPIFrance, nos compatriotes à créer leur boîte.

Lui qui est sur tous les fronts pour que ceux qui prennent des risques, qui créent de la valeur, qui parfois se plantent aussi, gagnent leur place au centre de la société et du récit national…

… N’a pas nié les problèmes français : « Le dragon du défaitisme est toujours là. »

Selon lui, nous avons « un usage déréglé du doute et de la peur. Le doute cartésien est une méthode, soit. Et une fine couche de peur partagée permet de tenir ensemble une société. Certes. Mais on est allé beaucoup trop loin. On doute du progrès et on a peur de l’avenir. »

Un peu plus loin, il poursuit :

« La France rêve d’une nouvelle étape de vivre ensemble et d’émancipation, mais elle n’y croit pas. Créer une entreprise, faire avancer la science, résoudre pour les autres des problèmes complexes, faire grandir des collaborateurs, partager les endorphines du progrès, c’est créer du vivre ensemble. »

« Nous sommes convaincus que la France n’est pas à son potentiel collectif et que si beaucoup de concitoyens sont amers, c’est qu’ils savent qu’ils ne contribuent pas à la marche du progrès. Nous leur disons : entreprenez ! Ne serait-ce que d’un pouce ! Nous allons vous aider ! »

Pour sortir de cette sinistrose (sans tomber dans la guimauve américaine, SVP !), cet infatigable galvaniseur de foules a enfoncé le clou dans ses mots de clôture :

« Dans toutes ces tables rondes qu’on voit sur les chaînes d’info en continu, combien d’entrepreneurs ? Pratiquement zéro. Ça ne peut plus durer. »

« Contre les défaitismes, nous avons besoin d’un concert assourdissant de casseroles de la part de ceux qui croient au progrès ! »

Message reçu les amis ? Si c’est dur en ce moment, s’il y a eu des erreurs et des échecs, battons-nous davantage. Et prenons la parole pour livrer la bataille de l’opinion.

Nicolas Dufourcq a raison sur toute la ligne.

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