Avant-hier, mon influenceur LinkedIn préféré sur l’industrie automobile, Patrick BELLITY , titrait son billet quotidien « La fin du baratin ».

Il reconnaissait l’effort d’honnêteté de notre nouveau ministre de l’Industrie face à la situation de l’automobile française. Loin des incantations positivistes du précédent gouvernement, ce secteur est en réalité, depuis de longs mois, en pleine désindustrialisation.

Et, selon Marc Ferracci , il faut s’attendre à d’autres fermetures d’usines. Des milliers d’emplois seront détruits.

Le choc avec le mur de la réalité est d’autant plus dur que ce mur a longtemps été masqué par l’épais brouillard de notre déni. Un déni qui nous faisait croire à la convergence des luttes entre la décarbonation des mobilités et le bien-être social des travailleurs. Jusqu’à ce que ferment les usines.

Une femme politique anglaise des années 1980 aimait à dire qu’en économie, les dogmes vivent jusqu’à ce que finisse l’argent des autres.

C’est vrai pour les startups fantoches (toutes ne le sont pas). C’est vrai aussi pour les économies administrées. Toutes deux s’effondrent quand elles ont fini de consommer levées de fonds et subventions.

Après ça, la loi du client reprend ses droits. Une loi bien plus sensible au prix et bien moins aux valeurs morales que ce qu’affirment les enquêtes d’opinion.

Sans doute aurait-on dû dépenser plus d’argent pour rendre nos usines compétitives, au lieu de ne s’occuper que de leur décarbonation. Maintenant, le mal est fait. Et les ouvriers vont pointer au chômage.

Le ministre de l’Économie, Antoine Armand , n’a pas été plus enthousiaste. La situation est grave. Et parce que :
– L’automobile allemande souffre autant que la nôtre.
– E souffre des mêmes politiques, des mêmes normes, découlant des mêmes postures idéologiques.
– Les écosystèmes de production français et allemands sont liés les uns aux autres…

… il s’est mis en tête que la solution pour sauver nos usines automobiles pourrait venir de l’Europe.

De cette même Europe qui a précipité ce même secteur dans la crise :
– En interdisant les moteurs thermiques à partir de 2035.
– En maintenant artificiellement un prix de l’électricité élevé en France pour ne pas froisser les Allemands.

Il a annoncé :
– Qu’un bonus écologique allait être étudié à l’échelle européenne.
– Qu’un emprunt commun européen allait financer des « mécanismes de soutien » à la filière.
– Le tout dès le premier semestre 2025.

Il arrive, de façon fortuite, qu’un système absurde produise une décision de bon sens. Mais bon, c’est assez rare, quand même.

Nous souhaitons donc bon courage et bonne chance à nos deux jeunes ministres. Ils en auront besoin pour obtenir gain de cause au pays des Shadoks.

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