Quelle leçon donnée par Toyota à ses concurrents !

Didier Leroy, Président de Toyota Motor Europe, a célébré hier la 5 millionième voiture produite en France et a confirmé que son usine d’Onnaing allait continuer d’embaucher. Ceci alors que le secteur n’en finit plus d’annoncer réductions d’effectifs et fermetures d’usines.

Le site emploie déjà 5000 personnes, essentiellement en CDI comme le dit Didier Leroy sur cette vidéo. Il répond ainsi aux déclarations de Philippe Martinez, ex-patron de la CGT, qui prétendait le contraire. Il dément aussi que son usine du Nord se contenterait de réaliser quelques opérations d’assemblage.

Gilles ATTAF, co-fondateur des Forces Françaises de l’Industrie, était sur place pour en attester, en tant que Président d’Origine France Garantie. Si Toyota a été la première marque automobile à obtenir la certification OFG, c’est parce que 55% de la valeur ajoutée des véhicules qu’elle produit à Onnaing vient de France. OFG audite d’ailleurs cela régulièrement.

Mais alors, comment fait Toyota pour performer en France alors que ses concurrents souffrent ?

Par un mélange de vision juste, de constance dans les investissements et d’excellence dans l’exécution.

La marque a été séduite en 1997 par Jean-Louis Borloo, alors maire de Valenciennes. Ce dernier cherchait désespérément un industriel pour fournir des emplois aux malheureux ouvriers que les délocalisations des usines textiles et sidérurgiques avaient mis au chômage. Toyota s’est donc implantée juste à côté, à Onnaing.

Nous étions avant l’époque de la loi ZAN, qui a considérablement raréfié le foncier disponible pour les projets industriels. Et avant Merit Order, qui a indexé le prix de l’électricité sortie de nos centrales nucléaires sur celui du gaz. Toyota pouvait donc compter sur une électricité peu chère, décarbonée, et un foncier abondant. Deux avantages compétitifs que la France a curieusement sacrifiés depuis.

Toyota a senti la tendance du marché mieux que les autres :
• Elle y a produit de petites citadines peu gourmandes. Les Yaris, puis Yaris Cross.
• Elle les a progressivement dotées de moteurs hybrides (100 % aujourd’hui), dont les batteries sont moins consommatrices en métaux rares que les modèles 100 % électriques.

Ses 600 machines, le doublement de son effectif de robots depuis 2017, ses investissements constants, lui ont permis d’être l’usine française la plus compétitive. Ce qui garantit la pérennité des emplois du site.

Toyota nous rappelle ainsi deux réalités importantes pour notre cause :
• Investir dans de la technologie préserve les emplois.
• Comme le disait de Gaulle, reprenant René Char : « Le patriotisme, c’est aimer son pays. Le nationalisme, c’est détester celui des autres. »

Bravo à cette marque japonaise dont la fidélité à la France est exemplaire.

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