Avocat et homme de média, Charles Consigny est le prochain invité ce mardi 13 décembre du dîner des F.F.I qui a lieu au Sarté à Paris. Très attaché au Made in France et à la politique, il s’apprête à lancer un mouvement baptisé La Bataille. En attendant son intervention qui s’annonce passionnante, il répond sans langue de bois à nos questions.
« La situation économique de la France me chagrine »
- Les Forces Françaises de l’Industrie : avocat, homme de média, comment vous présentez-vous ?
- Charles Consigny : Je suis avant tout un avocat indépendant, j’ai un petit cabinet à Paris. Avec un associé qui est installé à Dubaï et deux collaborateurs, je fais du droit pénal et du droit des affaires. J’interviens également dans la vie médiatique et politique de mon pays, depuis quinze ans maintenant, dans le but de participer au débat démocratique et à la vie de la cité. Beaucoup de choses m’exaspèrent ! J’ai aussi cette envie de défendre des sujets importants qui me tiennent à cœur. Je ne suis pas de ceux qui pensent que nous avons un bon gouvernement. Cela me chagrine et me donne envie de m’impliquer. La politique a basculé dans une ère de communication unique et absolue. L’action ne suit pas, elle est très loin derrière. C’est devenu particulièrement caricatural sous le président actuel qui derrière ses discours et ses affichages, en réalité ne fait pas grand chose. On nous précipite dans un déclin terrible et notamment sur la question du made in France.
- Les F.F.I : parlons du Made in France, donc. Comment le défendre ?
- CC : Ce qui m’intéresse est justement de savoir comment fait-on pour que la France reste le grand pays qu’elle a été ? Je ne partage pas du tout la vision de certaines élites qui déclarent la France en déclin ou quasiment morte. C’est ce que Michel Houellebecq prédit depuis longtemps. Notre pays est en train de devenir un parc d’attractions pour les riches du monde entier. A Paris, c’est de plus en plus criant. Palaces, boutiques de luxe, restaurants étoilés, il n’y a plus que des touristes. Je ne veux pas me résoudre à ça ! Peut-on prétendre, du reste, être un hôtel de luxe du monde entier en perdant notre puissance et notre influence ? Ce qui attire, fascine les étrangers dans notre pays, c’est aussi et avant tout ce que l’on est capable de faire. Qu’est ce qui restera de l’image de nos grandes marques si on renvoie le visage d’un pays dans lequel il n’y a plus d’électricité chez les gens l’hiver ? Ce qui m’intéresse dans le made In France, c’est le fait que la France est un pays capable d’excellences. Ce n’est pas le cas de toutes les nations. On a une excellence dans la technologie, dans certains domaines de l’industrie, dans les télécommunications, l’armement – nous avons la première armée d’Europe et on a le deuxième réseau diplomatique mondial.- On avait une excellence énergétique avec le nucléaire. On est évidemment bon dans le luxe, le vin, la gastronomie. Tout cela passe, bien sûr, par le made in France. Ce combat de fabriquer en France doit nous permettre de rester un pays de premier plan qui a une influence économique, technologique, diplomatique et intellectuelle. C’est pour cette raison que je suis en train de créer un cercle de réflexion qui va s’appeler la Bataille. L’esprit de renoncement sous Macron m’attriste. Sous couvert de modernité et de jeunesse, la réalité est autre : elle est devenue une gestion de l’écroulement. On gère un hôpital malade, une pénurie d’électricité, on une pauvreté, une armée qui perd sa capacité opérationnelle, et je refuse de m’y résoudre. C’est un esprit dramatique et qui a malheureusement une permanence dans l’histoire de France, qui est à mon sens l’esprit pétainiste. Je ne suis pas le seul à le dire. Henri Guaino a écrit une excellente chronique là- dessus. Il rejoignait parfaitement une impression que j’ai eue pendant le covid : celle de l’accommodement au moindre mal. Avec Macron, sous couvert encore une fois d’un esprit de conquêtes et d’offensives, les bourgeois sont réchauffés dans leurs chaussons et s’accrochent simplement à l’ordre public et s’accommodent avec ce moindre mal. C’est horrible. Et puis nous devons continuer à remettre notre pays au travail, je suis étonné par le nombre d’emplois qu’on n’arrive pas à pourvoir à ce jour.
« Ce qui m’intéresse est de savoir ce que l’on fait pour que la France reste une grande nation »
- Les F.F.I : Avec la Bataille, vous vous engagez encore plus dans la politique ?
- CC : il s’agit d’un mouvement politique qui part du fait que les idées et la vision que je défends, je ne les trouve pas chez grand monde. Elles se dessinent, peut être, chez Wauquiez ou chez Philippe mais en pointillés. Je crains que chez Laurent Wauquiez, elles ne soient parasitées par une animosité stérile à l’encontre des étrangers et des musulmans, mise en avant à des fins politiciennes. Chez Edouard Philippe, je redoute qu’elles ne soient parasitées par un macronisme intrinsèque qui est avant tout une inertie. Je veux défendre cette idée d’esprit de conquête, le libéralisme, la volonté de réformer l’Etat, de refaire de grands services publics. Nous devons avoir l’ambition d’être de nouveau dans le top 3 ou 5 des pays du monde sur quelques éléments stratégiques comme l’armée, l’éducation, la santé. On doit retrouver cette envie, de se défendre sans pudeur et avec une vraie volonté de faire des choses. Je reproche à Macron d’anesthésier les Français, il les endort. On s’est terriblement ramolli depuis qu’il a été élu. La Bataille, c’est un mouvement assez politique, oui.
« Nous devons être de nouveau dans le top 3-5 des grandes nations »
– Les F.F.I : comptez-vous briguer des mandats nationaux ? Etre présent lors de la prochaine échéance électorale, les Européennes ?
– C.C : Je serai l’animateur de ce mouvement qui se dessine. Nous ne serons pas présents, sans doute, encore aux européennes, c’est encore trop tôt. Nous sommes davantage sur la défense d’idées pour le moment.
« La rencontre avec les F.F.I ? C’est celle avec Gilles au départ »
- Les F.F.I : comme avez vous rencontré notre mouvement ? Et pourquoi avoir accepté notre invitation mardi ?
- C.C : J’ai découvert les F.F.I par Gilles ATTAF qui est un activiste forcené. Il m’a mis d’autorité dans des groupes WhatsApp que j’ai aussitôt mis en silencieux, on est envahi de groupes ! Je suis très sensible à son engagement et à ce qu’il fait notamment avec la marque qu’il dirigeait avant. Je soutiens tout ce qui va dans le sens d’une combativité française, tout ce qui ne fait pas renoncer et baisser les bras. Mais discutons volontiers, tous ensemble mardi ! »
Pour s’inscrire au dîner – ICI –
dommage que le manque d’objectivité et la mauvaise foi anime cette tribune qui pourrait être intéressante si elle n’avait pas pour seul but de descendre un gouvernement qui a baisser l’impôt de productivité, réduit les allocations chômage pour mettre la France au travail, mis comme tabou la hausse des impôts aussi bien pour les sociétés que les entreprises, mis en place les mesures de soutien aux entreprises durant la Covid comme aucun pays et qui doit gérer des députés qui au lieu de penser à l’intérêt général pensent à leur carrière ou à leur parti… Donc un ambitieux de plus et absolument rien de nouveau ou de concret!