On savait les périodes électorales riches en coups bas. Les échanges récents entre Arnaud Montebourg et Médiapart nous apprennent qu’il n’est même plus nécessaire d’être politiquement engagé pour en être victime.

Le 24 juin dernier, Médiapart publiait un article plein de sous-entendus sur Arnaud Montebourg. On y lisait que cet homme, qui n’a jamais renié son appartenance à la gauche républicaine, ferait preuve d’une complaisance croissante face à l’extrême droite.

En cause, son souverainisme économique assumé qui, bien qu’ancien, l’aurait soudainement rapproché de l’homme d’affaires Pierre-Edouard Stérin.

Dans un droit de réponse publié sur le site de l’Engagement, Arnaud Montebourg a remis l’église au centre du village.

Il a tout d’abord rappelé que les relations qu’il entretenait avec le milliardaire n’avaient rien d’idéologique. Et ce pour une raison simple : les deux hommes ont des opinions politiques diamétralement opposées sur de nombreux sujets.

Puis, répliquant à Médiapart qui déclarait Stérin « infréquentable », l’ancien ministre devenu entrepreneur a eu cette imparable formule :

« Dois-je rappeler qu’il n’est pas possible de faire de la politique en entreprise ? Il ne faut donc jamais confondre engagement politique avec action entrepreneuriale.

L’infréquentabilité est un concept sectaire qui ne s’applique qu’aux cercles politiques, certainement pas aux entreprises qui rassemblent, dans des projets, des gens ayant des opinions divergentes et parfois très opposées. »

J’ai personnellement rejoint la communauté pro-made in France bien plus récemment que des personnalités comme Arnaud Montebourg, Yves JEGO ou Gilles ATTAF. Mais, dès mon arrivée, j’ai pu ressentir la réalité décrite par les mots d’Arnaud Montebourg.

Il est vrai que beaucoup d’entre nous ne partagent pas les mêmes opinions, ni les mêmes valeurs sur tout. Mais nous nous efforçons toujours, dans nos travaux communs, de faire avancer une cause qui incarne, à nos yeux, l’intérêt supérieur de la nation et le bien commun.

La première fois qu’Arnaud Montebourg est venu s’exprimer aux FFI, nous n’étions que quelques membres. Le club venait d’être lancé. Venu pour nous encourager, il a présenté sa vision du rôle de l’entreprise dans la société.

J’étais assis à la table de Thomas Huriez, dont l’engagement pro-made in France est aussi ancien qu’incontestable. Remerciant Arnaud Montebourg pour son intervention, il a eu cette phrase que je garderai longtemps en mémoire :

« Avant toi, Arnaud, revendiquer l’amour de notre drapeau était suspect. On nous taxait de sympathie avec l’extrême droite. Eh bien quand toi, homme revendiqué à gauche, tu t’es saisi du drapeau, tu l’as rendu à tous les Français. »

Bon, visiblement il y a encore du boulot sur ce plan.

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