Attention, Gilles ATTAF va avoir un moment de palpitations cardiaques élevées à la lecture de cet article. Car nous allons y parler de l’impact social de l’industrie.
Les Echos ont récemment publié un article sur la renaissance du parc industriel à cheval entre la Ville de Sarcelles et celle de Ville de Villiers-le-Bel (Val d’Oise).
Ce territoire avait été très touché par les émeutes de 2007. Il avait vu beaucoup de ses entreprises quitter les lieux suite à ces événements.
Et, bonne nouvelle, la tendance à la réindustrialisation du pays s’y constate à vue d’œil. Il a retrouvé, grâce au travail constant des élus locaux et de la communauté des entrepreneurs qui y sont restés, un dynamisme qui fait plaisir à voir.
Cela a pris 10 ans pour effacer les affres des violences urbaines. Aujourd’hui encore, la lutte contre l’insécurité n’y est pas achevée. Car, les impasses désaffectées de la zone étaient devenues des lieux de fêtes nocturnes non autorisées accompagnées de leurs cortèges de dégradations ou de vols.
La communauté d’agglomération Roissy Pays de France (CARPF) a donc entamé une requalification des voiries pour en améliorer la sécurité. Elle y a mis des barrières avec carte d’accès. Un million d’euros a été alloué pour sécuriser les accès et, même si des actes de vandalisme persistent, ils sont en baisse. La CARPF envisage d’ailleurs le déploiement de caméras de vidéosurveillance.
La prochaine étape consistera, nous disent Les Echos, à améliorer le cadre de vie des entreprises. Une attention particulière sera portée aux espaces verts, à l’éclairage public et à la signalétique pour rendre la zone encore plus attractive et fonctionnelle.
Bilan, ce parc, construit dans les années 1970, affiche désormais complet avec 130 entreprises et une liste d’attente. De nouvelles entreprises ont rejoint des sociétés déjà implantées. Le parc, traditionnellement occupé par des sous-traitants aéronautiques grâce à sa proximité avec les aéroports du Bourget et de Roissy-CDG, se diversifie donc.
Georges Yaramis, président de l’association des propriétaires du parc industriel, souligne le dynamisme des échanges entre les entreprises implantées. De nombreux événements y sont organisés pour créer des synergies.
La redynamisation du parc vise à offrir des emplois aux habitants de Sarcelles et de Villiers-le-Bel. Le chômage reste encore élevé (20 %) dans ces grands ensembles qui avaient été construits comme des cités-dortoirs.
« Sarcelles a été conçu pour offrir du logement social à des classes populaires et laborieuses dans une période de plein-emploi et de pénurie de logements. La question des activités industrielles ne se posait pas », rappelle le maire de la ville.
L’industrie pourrait y démontrer son impact social fort. Merci aux Echos pour ces bonnes nouvelles !