Alors, j’entends déjà ricaner les gars du fond de la classe… L’ancien ministre du Président François MonEnnemiCestLaFinance est en train de constituer un énorme fonds d’investissement. Eh bien nous, aux Forces Françaises de l’Industrie, on a envie de pleurer tellement on trouve ça beau.
C’est beau, mais ça n’est pas surprenant.
C’est juste l’aboutissement du parcours d’un homme qui a toujours porté l’amour de l’industrie française en lui. D’un homme qui s’est toujours intéressé aux territoires ruraux dont il est issu. Il a juste fait évoluer la façon qu’il avait de les défendre.
Né à Clamecy, dans le Nièvre, puis député de Saône-et-Loire, il a pu constater de ses yeux les ravages provoqués par la désindustrialisation de nos territoires. Il a pu voir à quel point nos agriculteurs souffraient aussi.
Il s’est engagé en politique pour faire bouger les choses. Et quand il a constaté qu’un parti politique était capable de sacrifier des filières industrielles entières (nucléaire…) pour un accord électoral (avec les verts), il a essayé de reprendre les choses en main. Il a tenté de conquérir la tête de son parti d’alors.
Bel effort. Résultat honorable. Mais ça n’a pas marché…
Après cela, il aurait pu prendre un job dans un grand groupe et aller y pantoufler. Mais il a préféré la difficile route de l’entrepreneuriat. Pourquoi ? Il nous l’avoue dans l’interview que nous avons faite de lui dans le magazine Les Déviations. Ceux qui nous aiment vraiment et veulent nous soutenir l’ont déjà acheté. J’dis-ça…
« J’avais envie de continuer à transformer la société. À plus petite échelle, avec mes propres moyens. La politique et l’entrepreneuriat sont deux facettes d’une seule et même chose. »
On l’avait reçu aux FFI pour qu’il nous présente Bleu Blanc Ruche, LA MÉMÈRE et La Compagnie des Amandes.
Trois créations qu’il a cofondées, cofinancées et dont il a porté le discours dans toutes les foires et sur tous les plateaux de télé qui voulaient bien de lui. Infatigable.
Trois entreprises éthiques qui incarnent bien ce qu’on peut faire pour régler un problème social sans en appeler à l’État. Dans ces trois cas, il s’est associé avec des entrepreneurs opérationnels. Il a collecté des fonds. Il les a investis chez des agriculteurs pour qu’ils puissent se doter des moyens industriels de transformation (miel, lait. Amandes c’est un peu différent). Puis il a structuré un réseau de distribution et des moyens de promotion.
Ses convictions politiques lui ont fait mettre en place un partage de la valeur très équitable. Tout en donnant les moyens à ses sociétés de financer leur croissance.
Attention, âmes sensibles ! Là on est à deux doigts de considérer qu’on peut, sans obligation légale, mettre la performance de l’économie de marché au service de la justice sociale. Je sais, c’est fou.
Bel effort. Résultat honorable. Et ça fonctionne !
Le seul problème auquel Arnaud a alors fait face, c’est celui de l’échelle.
Car, mes chers compatriotes, la masse de nos problèmes sédimentés depuis 40 ans est telle, qu’on ne règlera pas nos soucis avec de petits moyens. Et on l’a vu mille fois, l’État est parfois bien trop occupé à éteindre nos propres feux de poubelle pour se consacrer pleinement au règlement de ces problèmes. Il fait beaucoup, notamment via Bpifrance (clin d’oeil à nos amis de La French Fab). Mais il doit se faire aider.
Et qui peut transformer un petit entrepreneur plein d’idées mais à faible impact, en un grand capitaine d’industrie plein d’idées et à fort impact ? Qui peut le faire avec un entrepreneur ou avec mille d’entre eux ? L’ennemi du Président François ! J’ai nommé : la finance !
La boucle est donc bouclée.
Nous voici donc aujourd’hui en présence d’un amoureux de l’industrie, réconcilié avec la finance et le capitalisme, qui s’est formé à l’art de créer des entreprises sans rompre avec l’attention qu’il porte pour le bien commun. Le cocktail du vainqueur, sans alcool, bien entendu.
Ça ne va pas forcément améliorer sa popularité dans son ancien parti… Mais j’ai appris qu’il avait disparu, alors…
En attendant, autant vous dire qu’aux FFI, son histoire de fonds d’investissement, à Arnaud, on est à peu près sûrs que ça va super marcher (comme on dit chez Carrefour).
Merci à Candice Genton et Jean-Pierre CAUCHY, nos ambassadeurs FFI Lyon, qui ont organisé cet événement de main de maîtres ! En présence de Gilles ATTAF.
Bref, vous avez manqué un super déjeuner FFI. Vous n’aviez qu’à prendre votre cotisation avant. Ne dites pas qu’on ne vous avait pas prévenus… Sisi… Emmanuel DELEAU passe sa vie à vous annoncer nos événements. Et vous, vous ne lisez pas. Soupir…
PS : le fait qu’il y ait un poster de Saint-Georges terrassant le dragon en arrière-plan de cette photo d’Arnaud Montebourg est un hasard. Mais le hasard fait parfois bien les choses. Non ?