Gilles ATTAF et Laurent Moisson, co-fondateurs des FFI, s’exprimaient hier dans L’EXPRESS.
La France est à l’arrêt. Certains d’entre nous s’impatientent. Se demandant pourquoi nos politiques sont incapables de s’entendre sur un programme qui permettrait d’éviter le mur de la dette et de gérer les urgences.
« La France n’est pas un pays de compromis, tranche Laurent Moisson. Chez nous, on ne s’abaisse pas à discuter avec un adversaire. Il est forcément infréquentable. Alors on l’excommunie. »
Le compromis, on pourra donc l’attendre longtemps.
« Seuls de grands hommes, forgés par de terribles événements, parviennent à faire l’union. Leur poigne tranche les interminables disputes – ou débats participatifs – qui bloquent notre avancée. La France bondit alors, rattrapant d’un coup son retard, prenant même de l’avance. »
C’est d’ailleurs l’un d’eux, Charles Providentiel de Gaulle, qui forgea ce merveilleux outil pour gouverner un pays ingouvernable : La Vème République. Elle donne la majorité au parti le plus populaire, même s’il n’atteint pas 50 % des voix. Le Front Républicain en aura eu raison, remettant de la proportionnelle dans un régime qui n’en voulait pas.
Voilà donc nos partis, si dogmatiques, obligés de s’entendre et de sortir un programme capable de rassembler les Français. Attendons-nous à un joli spectacle…
« Il y a pourtant une voie, estiment les deux entrepreneurs. Les Jeux olympiques l’ont montré. Celle de la fierté et des exploits. La théorie du ruissellement, contestée en économie, fonctionne visiblement très bien pour la gloire. Ramenée par une poignée de champions, elle a couvert de joie et d’allégresse le peuple tout entier pendant plusieurs semaines. »
« N’en déplaise à ceux qui ne voient en elles qu’une source d’inégalités qu’il faut gommer, la France a besoin de victoires. Elle n’accepte de s’unir que pour étonner le monde et n’avance dans le bon sens que si elle se sent admirée. »
Mais le sport ne peut pas, à lui seul, étancher notre soif de médailles. Il faut donc étendre nos sources de fierté à d’autres foyers d’excellence française.
Or, nous disposons aussi de champions industriels. Ils ne se contentent pas d’accumuler des performances économiques. Ils intègrent dans leurs métiers les défis de notre époque.
Ceux qui produisent en France nous aident à… « Recouvrer la souveraineté dont nous avons besoin pour décarboner notre consommation, pour produire les richesses qui financeront nos solidarités. La souveraineté plaira à la droite, la solidarité au centre et à la gauche, la décarbonation à tous. »
Alors, que nos politiques prennent les mesures qui s’imposent pour rendre nos territoires d’industrie plus compétitifs. Qu’ils lèvent les obstacles qui les freinent et leur donnent les moyens de gagner. Ces champions industriels entretiendront la flamme de l’ambition française qu’ont rallumée les Jeux.