Le groupe Richemont est l’un des géants du luxe mondial. Bâti à coups d’acquisitions par Johann Rupert, un homme d’affaires sud-africain de 74 ans, il est coté à la bourse de Zurich et a son siège social à côté de Genève.
Il possède des fleurons comme Cartier, Van Cleef & Arpels, Montblanc, Piaget ou Chloé. Dont certains sont d’origine française.
Un article des Échos nous apprenait hier que notre Bernard Arnault national, Président de LVMH, était entré au capital de ce magnifique groupe, 3e capitalisation boursière mondiale du secteur.
« L’investissement aurait été réalisé à titre individuel, dans le cadre de la politique patrimoniale de la famille Arnault » est-il précisé. Ceci pour une participation « trop petite pour être mentionnée dans les informations financières de Richemont ».
Pas de quoi en faire un plat, donc.
Mais quelques lignes plus loin, on lit que si le fondateur du groupe en détient encore 50,1 % des droits de vote, il n’en possède que 10,2 % du capital. Ceci alors « qu’aucun autre actionnaire ne dépassait les 3 % de droits de vote ».
Bon… Aucune information publiée ne permet de conclure quoi que ce soit, certes. Mais, si comme moi, vous aimez bien faire des plans sur la comète et imaginer des complots qui n’existent pas, je vous propose cette expérience de pensée.
Que penser de l’arrivée du roi du luxe dans le capital d’un groupe au capital complètement épars, dont le principal actionnaire a l’âge pour réfléchir à passer la main ?
Ce serait quand même assez drôle que notre plus grand capitaine d’industrie (car le luxe, c’est une industrie) ramène à la maison quelques joyaux égarés. Non ?
Bon, ok, tout cela n’est que spéculation. Mais, en période électorale, on s’occupe comme on peut.
D’ailleurs, le titre Richemont a pris 3 % depuis l’annonce de cette prise de participation anodine.