Telle est la vocation d’Industryland (comme Dysneyland mais dans des ateliers de production). Cette initiative a été lancée par Nicolas Donnaint, Corinne Molina et Vincent Guerinet. Tous trois sont membres des Forces Françaises de l’Industrie. Alors vous pensez bien qu’on ne va pas se gêner pour faire les fiers.
Quand Nicolas en parle, les motivations de la création de ce concept apparaissent clairement.
« Je visitais souvent les usines de mes clients. Le soir, je racontais à ma fille à quel point c’était passionnant de voir ces lieux de transformation de l’intérieur. Un jour elle m’a dit qu’elle voulait venir avec moi. Mais je n’ai trouvé aucune visite organisée pour lui faire découvrir cet univers. Alors, avec Corinne et Vincent, on a créé Industryland. »
Ah ben voilà… c’est fastoche d’entreprendre en fait.
Parti discrètement, un temps ouverte aux seuls membres des Forces Françaises de l’Industrie, l’aventure sort rapidement de l’ombre.
« Aujourd’hui, la presse s’intéresse à nous. Nous sommes contactés par le rectorat afin de faire les choses en grand. » Sourient les deux amis.
Alors, évidemment, nous sommes ravis par cette initiative.
D’abord parce que Nicolas, ambassadeur de notre Club des Hauts de France, Corinne et Vincent sont des gens formidables. Et pour preuve de mon affection j’ai choisi d’illustrer ce texte par une photo où ils sont tous à leur avantage, alors que j’en ai d’autres… Écrivez-moi en message privé si vous voulez en savoir plus.
Mais surtout, comment mieux s’y prendre pour valoriser les usines et les métiers de production que d’y amener nos enfants ?
Eux sont émerveillés par la magie de ces machines. Les alchimistes qui les pilotent sont capables de changer la matière de forme, d’assembler des éléments simples et bruts afin de confectionner des produits finis.
Eux comprennent que ces lieux essentiels à notre économie et à notre modèle social, ne ressemblent en rien aux discours dogmatiques qui sont restés coincés à l’époque de Zola.
Et il y a plus important que l’émerveillement des enfants. Car il y a de la lumière dans les yeux des ouvriers quand ils leur montrent ce qu’ils font et comment marchent leurs machines. Cette lumière, c’est une flamme de fierté.
Une fierté bien justifiée quand on voit la noblesse des savoir-faire, la maîtrise du geste et la finesse de l’art de ceux qui sont à l’ouvrage.
Alors que ceux qui peinent à recruter pour de si beaux métiers se joignent aux efforts des Forces Françaises de l’Industrie pour promouvoir les métiers du Faire.
Qu’ils ouvrent leurs ateliers à Industryland. Parce que nous avons des décennies d’un discours anti-industriel à retirer de la tête des Français.
Et il est probable que nos enfants soient plus ouverts que nous sur le sujet.