Nous l’avons nous-mêmes expérimenté sur cette page. Et on en parlera ce soir lors de notre soirée dans les locaux du Groupe AFNOR (inscription sur notre site) : Il est difficile, en France, d’avoir un avis mesuré.
Quand on dit qu’il y a tellement de normes qu’on ne peut plus avancer et qu’il faudrait simplifier, on nous accuse de vouloir toutes les supprimer. Les excommunications sur fond de climatoscepticisme ou de néolibéralisme ne tardent jamais à suivre.
Et quand on défend, quand ils font leur boulot, le rôle des organes régulateurs (États, administration, justice…), on nous reproche d’être au service du système.
Je ne sais plus si c’était Jaurès qui disait quelque chose comme : « Si l’on se fait attaquer à la fois par les extrémistes d’un bord et de l’autre, c’est qu’on est probablement sur la voie de la vérité. » (Merci de me contredire ou valider en commentaire).
Mais c’est à peu près ce qu’on se dit avec Gilles ATTAF. Ce dernier s’est fait traiter de néolibéral ce week-end. (Ce qui a fait entrer ce gaulliste de gauche dans une crise existentielle profonde, accompagnée d’un épisode dépressif. Il a fallu un grand verre de rouge, avec modération, et un grand morceau de fromage pour le tirer de cette mauvaise passe. Je l’ai eu ce matin, il vous fait dire qu’il va mieux et qu’il sera bien là ce soir).
Bref, au moment où le débat entre Valérie Pécresse et Agnès Pannier-Runacher fait rage sur l’éventualité de la suppression de l’ADEME, voici un avis qui sort des sentiers battus.
C’est celui de Laurent SABATUCCI, fondateur d’EOL . Son entreprise aménage des sites industriels, construit des entrepôts logistiques ou des immeubles de bureaux dans 10 pays en Europe.
Évidemment, il convient que la complexité administrative française est la plus haute d’Europe et qu’il faudrait simplifier. Et sans doute réduire le nombre des organismes qui font à peu près la même chose et commandent des études coûteuses et similaires.
Mais, visiblement, il y a aussi des progrès à faire du côté des entrepreneurs.
Ces derniers doivent essayer de plus s’adapter. Car même dans notre complexité bien française, il est possible de faire des choses.
Bref, pour une réindustrialisation plus efficace :
• Oui à la simplification administrative, faite avec intelligence s’il vous plait.
• Mais oui également à une plus grande souplesse des porteurs de projets.
On va se parler ce soir, chez Groupe AFNOR, de comment faire pour gommer les excès de notre système sans non plus tout mettre par terre. Bref, réformer plutôt que révolutionner. Ce sera un sujet de travail majeur pour les FFI en 2025.
Il est aussi sur toutes les plateformes d’écoute.
À ce soir, les amis !