Lundi 30 septembre se tenait une soirée FFI d’un nouveau genre.
Elle était le point de départ d’une tournée de conférences dans toute la France. Son objectif : collecter les avis de centaines d’entrepreneurs sur la réindustrialisation du pays.
On en tirera un livre qu’on aura le plaisir d’envoyer au gouvernement, s’il est encore là, afin de l’encourager à prendre des décisions qui collent vraiment aux réalités du terrain.
Au début, nous voulions ne parler que d’industrie. Mais pour se faire bien entendre, il est parfois utile de rassembler au-delà de notre public habituel.
Alors, on a élargi le panel de nos intervenants à certains métiers de services. Des métiers qui, comme l’industrie, permettent l’ascension sociale et recrutent d’importants effectifs.
On a donc donné la parole à Jean Reignier, fondateur de COMEARTH, un expert de l’externalisation des services clients.
Pourquoi lui ? Parce que ce patriote a toujours refusé de délocaliser ses activités dans les pays francophones à bas coûts. Il paye l’intégralité de ses impôts et de ses cotisations en France (si c’est pas romantique, ça ?) et est fier d’avoir lancé des centaines de carrières.
Ce qu’il nous a dit lundi nous rappelle quelque chose :
« Nous recrutons de nombreuses personnes éloignées de l’emploi. Et nous n’avons pas peur d’effectuer de gros efforts de formation pour nos collaborateurs. Grâce à cela, un salarié qui passe quelques années chez nous peut très facilement évoluer vers des postes commerciaux ou des fonctions de management. Chez nous, ou chez nos clients. On organise parfois leur bascule. Ils y font ensuite de belles carrières. »
Former et intégrer des jeunes n’est pas la seule fierté de Jean. Son entreprise est également une excellente terre d’accueil pour les personnes, plus âgées, qui ont connu des accidents professionnels.
« On passent chez nous le temps de retomber sur leurs pieds et de se reconstruire. Après, ils restent pour évoluer chez nous, ou reprennent le cours de leur vie. »
Quand on résume son métier au terme de « call center », Jean s’étonne un peu.
« Nous collectons et traitons la donnée commerciale de nos clients. C’est sensible. Quand cette donnée n’est pas correctement comprise, notamment parce que les agents ne sont pas assez bien formés. Ou parce qu’ils n’ont pas les mêmes référents culturels que leurs interlocuteurs… Ce sont des millions d’€ de budgets marketing qui taperont à côté. On fait un métier important. »
Jean regrette que les industriels qui prônent le made in France pour mettre en valeur leurs produits aient parfois du mal à acheter des services made in France.
« À nous de les convaincre qu’ils ne sont pas les seuls à faire des efforts pour redresser l’économie du pays. Chez COMEARTH, tous nos salariés sont sous contrat français. Alors, s’ils veulent être made in France jusqu’au bout, on est là ! »