On a été taquin avec ceux qui nous gouvernent ces derniers mois. Ceci nous a valu les remontrances de leurs supporters. L’honnêteté voudrait donc que nous les encouragions quand leurs démarches nous paraissent de bon sens. Ce qui nous vaudra les remontrances de leurs opposants.

Marc Ferracci n’est pas encore venu chez nous. Mais plusieurs de nos membres l’ont récemment côtoyé. Dans les montagnes auvergnates de Xavier Omerin, entre Marne et Ornain à l’occasion du rachat d’HACHETTE ET DRIOUT INDUSTRIES par Philippe RIVIERE, ou avec notre Commandeur (il n’est qu’officier du Mérite, mais Commandeur ça claque plus) Gilles ATTAF.

Chaque fois, les retours ont été les mêmes : Il est à l’écoute et il synthétise vite.

Ça tombe bien. Parce qu’en ces temps d’instabilité où les ministres changent aussi vite que les alliances américaines, on avait peur qu’il ait juste le temps de commander un rapport pour comprendre ce qu’on sait déjà, avant de partir ailleurs. (Certains disent que l’augmentation de la production de rapports en France compenserait presque la baisse de la production manufacturière dans le PIB.)

Je ne sais pas s’il y aura un rapport. Mais constatons que Marc Ferracci n’a pas beaucoup attendu pour faire tonner la voix de la France en Europe. Et ça, quel que soit le motif, c’est forcément très bien.

« La France n’appliquera pas les objectifs climatiques si l’Europe ne revoit pas sa copie sur l’industrie », a-t-il dit aux Échos ces jours-ci.

Selon lui, le Pacte pour une industrie propre, sorte d’assouplissement du Green Deal européen, ne va pas assez loin. Or, il est urgent d’agir pour redresser la compétitivité de l’Europe face aux US et à la Chine. Il a pointé les sous-investissements massifs, le coût énergétique élevé, et les ravages de la concurrence déloyale.

Il craint, comme nous, que les droits de douane de Trump détournent vers l’Europe la production chinoise à bas prix rembarrée aux US. Quand 60% des projets d’usines de batteries en Europe sont suspendus à cause du dumping asiatique, il y a de quoi s’inquiéter.

Voilà pourquoi le ministre exige des mesures plus fortes pour protéger nos frontières.

Il dénonce, au passage, le rythme trop lent de Bruxelles. Les décisions y sont fragmentées et administratives au détriment d’une vision stratégique globale. Il n’hésite pas à rappeler que les industries énergivores ont toute leur place en Europe (acier, automobile, chimie…). Il refuse donc d’endosser l’objectif de -90 % d’émissions de CO₂ en 2040 sans garanties pour la survie de ces secteurs.

Certes, ce ne sont encore que des mots. Reste maintenant à agir. Sans oublier que la France n’a jamais eu besoin de l’Europe pour s’empêtrer dans les méandres bureaucratiques. Le choc de simplification, c’est bien là-haut, mais c’est mieux ici.

Sur ce plan, les FFI ont plein d’idées à partager.

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