En tout cas c’est la tendance soulignée par une étude que l’Apec a réalisé au premier semestre 2023 sur le recrutement d’ingénieurs en France. J’en ai lu un résumé dans l’Usine Nouvelle. Et du coup, voici le résumé du résumé.
Bien que l’industrie arrive en troisième position après l’ingénierie R&D et l’informatique, elle enregistre une hausse significative de ses offres d’emploi pour ingénieurs. 11% de plus par rapport à 2019, surpassant la croissance générale des offres pour cadres.
Dans l’industrie, les emplois se concentrent principalement dans trois domaines : la mécanique-métallurgie, les équipements électriques et électroniques, et l’automobile/aéronautique.
L’étude insiste sur des disparités et des spécialisations régionales.
La Région Centre-Val de Loire, par exemple, se distingue par une forte représentation d’ingénieurs dans l’industrie, notamment dans les secteurs :
- Chimiques et pharmaceutiques (avec des entreprises comme Sanofi).
- Dans l’armement et l’avionique (avec des acteurs comme Safran, Thales, MBDA).
La Région Grand Est, quant à elle, se focalise surtout sur la mécanique et la métallurgie.
Les postes d’ingénieurs process sont les plus demandés
En Occitanie, ainsi que dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur, c’est l’ingénierie, la R&D et les activités informatiques qui ont l’avantage. Elles sont les principaux employeurs d’ingénieurs et adressent des secteurs industriels comme la chimie, l’énergie, l’aéronautique et le spatial.
Les postes d’ingénieur process sont les plus demandés, suivis par ceux en R&D et en qualité. Des croissances notables sont observées dans les domaines des énergies renouvelables, des tests et essais, et de l’informatique embarquée.
Les métiers d’ingénierie dans l’industrie requièrent de plus en plus de compétence en digital. Le rythme d’innovation y est tel que les ingénieurs doivent avoir les moyens d’y participer ou de s’y adapter.
Les compétences requises pour les ingénieurs de l’industrie sont diverses. Elles vont de la maîtrise d’instruments de mesure et de logiciels de conception à des connaissances en simulation numérique, électronique, mécatronique et robotique. Des compétences en informatique industrielle et en réglementation sont également essentielles, notamment pour les ingénieurs process.
Les employeurs recherchent des candidats autonomes, rigoureux, à l’écoute et capables de travailler en mode agile. Le savoir-être, les fameuses « soft skills », sont donc indispensables à l’employabilité des ingénieurs. En termes de rémunération, le salaire brut annuel médian pour un ingénieur industriel est de 44 500 euros, supérieur à la moyenne des cadres, mais encore inférieur au secteur de la finance.
Mais comme j’imagine que l’IA ne va pas tarder à remplacer nombre d’emplois sur les marchés financiers, ça devrait rendre l’industrie encore plus sexy aux yeux des ingénieurs ambitieux.
Ces données APEC recentes sont interessantes car elles montrent que le noyau dur des activités qui attendent les jeunes ingénieurs sont à 36 % dans l’ingéniérie et la R&D . Si tel est le cas pourquoi « titrer » cette communication sur une éventuelle concurrence entre les offres « industrie » et « Marché financiers ». L’étude APEC 2023 , ne fournit d’ailleurs pas de chiffres quzant à une catégorie « marchés fianciers »