Vous n’en pouvez plus du Muppet Show qui se joue à l’Assemblée nationale ?
Et si on parlait de guerre économique ? C’est vrai, ça n’est pas plus gai. Mais au moins, ça change.
Selon Alain Juillet, pendant que nous nous désolons des conséquences de nos propres choix électoraux, la Chine est en train de réaliser un coup de maître dans l’automobile.
Très en retard sur l’automobile thermique européenne, et consciente qu’elle ne la rattraperait pas, le gouvernement chinois a demandé à ses industriels de sauter une génération technologique. En délaissant les moteurs thermiques pour se concentrer sur les moteurs électriques.
En Europe, les constructeurs voyaient ces derniers (les V électriques) comme une niche pour conducteurs aisés. En raison de leur prix, leur consommation en métaux rares et des immenses investissements nécessaires en infrastructure électrique, ils ne pourraient pas supplanter le thermique.
Pour atteindre leurs objectifs de baisse d’émission de CO2, ils travaillaient plutôt à la sobriété de leurs moteurs thermiques. Cela leur aurait permis de conserver leur avantage compétitif tout en se préparant à la nouvelle rupture technologique (électrique ? ; hydrogène ?).
Puis vinrent les décisions politiques. Subventions massives à l’achat de voitures électriques (américaines et chinoises incluses), interdiction à venir des moteurs thermiques. Trop heureux de voir les Européens sacrifier leur industrie automobile sur l’autel de l’éco-anxiété, les Chinois prennent des parts de marché.
De leur côté, les constructeurs européens voient leurs appareils de production thermique perdre leur valeur. Certains d’entre eux sont en train de les céder… à des entreprises chinoises.
Mais pourquoi les Chinois achèteraient-ils des actifs qui perdent leur valeur ?
Il suffit d’écouter Li-Xiping, dit Alain Juillet ! Les Chinois font des plans à long terme. Donc ils annoncent ce qu’ils vont faire des années à l’avance.
Selon lui, ils veulent s’appuyer sur la technologie des moteurs thermiques européens, proche de celle des moteurs à hydrogène, pour devenir leaders en la matière. Ceci afin d’inonder le monde, une fois la technologie mûre. Et après nous avoir dépouillés de notre avantage compétitif.
Alors, je sais que je vais recevoir des messages d’experts m’assurant qu’il n’y a aucun avenir dans l’automobile à hydrogène (coûts de production de l’énergie, sécurité).
Mais Alain Juillet dit cela après avoir épluché les déclarations de l’empereur de Chine lui-même. Donc, ça mérite qu’on en discute.
Moi, je ne suis qu’un troubadour chargé d’animer les discussions. Et dès qu’une engueulade éclate, je me tais, sors mon paquet de chips made in France, et contemple mon œuvre d’un œil satisfait.