Vous cherchiez un sujet de polémique avant de passer à table ce dimanche soir ? En voici un.
Selon Louis Gallois, le coût des industries renouvelables (ENR) qu’on présente habituellement à l’opinion publique a été « minoré ». Selon l’ancien patron d’Airbus, PSA ou de la SNCF, la présentation comptable que l’on en fait dissimule l’un de ses facteurs de coût les plus élevés des ENR : Les coûts de leur raccordement.
Explication :
L’électricité nucléaire est produite par des centrales qui, par nature, sont très intensives. Elles sont peu nombreuses et produisent beaucoup d’électricité. Leur raccordement au réseau ne coûte donc pas très cher au regard de leur production.
Les ENR, au contraire, sont produites sur des sites nombreux et peu intensifs. Il en faut beaucoup, disséminés un peu partout, pour produire moins d’électricité que le nucléaire. Il faut donc une multitude de raccords pour que ces sites soient reliés au même réseau.
Ainsi, les coûts de raccordement des ENR représenteraient 40 % des sommes à investir pour rénover notre réseau électrique. Des frais non comptabilisés dans les chiffres qui présentent les coûts de production des ENR.
Ces déclarations font suite à l’intervention de Louis Gallois devant le Parlement et à la tribune qu’il a signée avec plusieurs anciens patrons, parlementaires ou ministres. Ils y ont collectivement dénoncé « la poursuite à marche forcée d’installations d’éoliennes marines ou terrestres ».
Selon eux, elle nuirait :
• À la décarbonation de la production d’électricité.
• À la solvabilité d’EDF.
• Au prix de l’électricité pour nos industriels et les ménages.
Jules Nyssen, président du Syndicat des énergies renouvelables, n’a pas tardé à répondre à cette charge.
« Il est affligeant que pour soi-disant sauver le nucléaire (qui ne me semble pas menacé dans notre pays), on dénigre les énergies renouvelables […] et que pour ce faire, on mette en doute le sérieux des études de RTE Réseau de Transport d’Electricité ou la neutralité de la DGEC – Direction générale de l’énergie et du climat », a-t-il déclaré.
Allez, c’est l’heure de l’apéro, on peut commencer la dispute.