C’était en juillet 2023. Cette démarche a reçu, il y a quelques jours le prix « Coup de coeur » de l’étape de la tournée Territoires & Industrie du Creusot.
Flash back sur un événement qui démontre que la réindustrialisation est possible.
Il y a plusieurs mois, la marque française DIM a annoncé la relocalisation de la production de 19 millions de paires de collants sur son site historique de la Ville d’Autun.
C’est de cette usine, Département de Saône-et-Loire, que sont sortis les premiers « Bas Dimanche » qui ont fait le succès de la marque dans les années 1950.
Elle y produisait encore 60 millions de paires chaque année avant l’arrivée de ce surcroit de production. Mais elle pouvait encore faire plus. Car toutes ses capacités n’étaient pas encore exploitées.
« On savait qu’il y avait un match entre nous et nos collègues allemands depuis plusieurs années. On est contents, hormis le fait que l’on est désolé pour eux », expliquait Frédéric Besacier, syndicaliste CFE-CGC à la rédaction de France 3.
L’arrivée de la production retirée de l’usine de Schongau a effectivement renforcé la rentabilité et donc la pérennité du site français. Cette stratégie de relocalisation visait à réduire les coûts opérationnels de l’entreprise et à consolider l’activité du site d’Autun.
« L’usine d’Autun est notre usine la plus performante. Il y a de belles compétences ici », indiquait alors Francois Riston, le président Europe de DIM.
Les 600 employés permanents d’Autun, ainsi qu’une centaine d’intérimaires, ont accueilli cette nouvelle activité. On est encore loin des 1 000 emplois que comptait le site jadis. Mais l’augmentation de la production a été accompagnée d’une montée en compétence des équipes et de la pérennisation de certains postes.
Ces changements sont intervenus après des années difficiles pour Dim, dues notamment à la baisse de l’usage de collants par les jeunes consommatrices.
Après plusieurs rachats et suppressions de postes, c’est le fonds californien Regent LP qui en est le propriétaire.
En redynamisant l’usine d’Autun, Dim espérait renouer avec une trajectoire de croissance stable, tout en renforçant sa présence industrielle en France.
La remise du prix Territoires & Industrie du Creusot serait une bonne occasion de faire le point sur cette opération qui pourrait servir de cas d’école.