BENVIC va recycler les matelas de camping Decathlon . Encore un article des Échos qui met de bonne humeur ! Celui écrit par Monique Clémens vous rendra, à coup sûr, ce dimanche encore un peu plus ensoleillé.
Il démontre à quel point, après une nécessaire mise en route, l’industrie française déroule son plan de transformation vers la décarbonation de ses activités et le recyclage.
Hier, nous parlions de l’étonnante transformation Fos-sur-Mer et du Grand Port Maritime de Marseille qui se convertit à la vitesse de l’éclair à l’industrie verte.
On y a vu que les plus grands projets industriels français basculaient.
Aujourd’hui, nous avons choisi d’illustrer le fait qu’il n’y a pas que les grands projets qui avancent sur cette voie. Les ETI aussi prennent leur part. Avec un dynamisme qui n’a rien à envier à leurs grands frères.
C’est le cas de BENVIC, dont je m’en vais vous compter l’histoire.
Située dans le Département de la Côte-d’Or, l’entreprise, qui a pris son indépendance en 2014 en quittant le groupe Solvay, a connu une croissance rapide. Ceci grâce à l’appui de fonds d’investissements qui sont entrés, dès le début, dans son capital.
Des fonds d’investissement étrangers. Car oui, chers compatriotes, il y a des pays où la finance considère que l’industrie est un support d’investissement digne de confiance. Où les épargnants voient flécher leurs économies vers le monde réel.
L’alliance du savoir-faire industriel, d’une stratégie ambitieuse et de moyens financiers suffisants, ont permis au groupe spécialisé dans la production de granulés PVC d’atteindre aujourd’hui un chiffre d’affaires de 450 millions d’euros.
La société a ainsi initié une diversification dans le recyclage en 2019 en acquérant EREPLAST, une entreprise d’Isère spécialisée dans la régénération du plastique. D’autres acquisitions ont suivi entre 2019 et 2021, notamment aux États-Unis. Ce qui a permis au groupe d’élargir sa gamme de produits et de s’ouvrir de nouveaux marchés.
En 2023, un autre fonds, luxembourgeois, a repris l’entreprise. BENVIC, toujours implanté dans sa Ville de Dijon natale, prévoit de doubler sa capacité de
production. Notamment dans le recyclage, où Benvic investit massivement.
Le recyclage des matelas gonflables en PVC de Decathlon illustre bien cette stratégie. Les volumes sont encore modestes, indiquent les Échos, mais l’image est forte.
Les matelas seront transformés en granulés qui seront ensuite utilisés pour fabriquer des produits comme des sabots de jardin.
BENVIC envisage de faire passer les capacités de recyclage de son usine pilote de 3 000 à 7 000 tonnes par an. Il souhaite également transformer le site industriel de Chevigny-Saint-Sauveur en centre de compétence pour le recyclage.
Bref, la nouvelle révolution industrielle est en marche. Et ça c’est quand même formidable.
Bravo BENVIC !