C’est vrai, en ce moment c’est dur pour beaucoup de PME. Chaque mois, nous égalons des records en matière de dépôts de bilan et le chômage remonte.
Dans ce contexte, on n’a pas franchement envie de chanter cocorico.
Pourtant, il y a quand même de bonnes nouvelles.
L’une d’entre elles est le succès de la politique d’attractivité économique de la France menée par le gouvernement depuis quelques années. Elle s’appelle Choose France. (Moi, je prononce avec l’accent auvergnat. Ça fait chic à New York.) Ses résultats sont là, incontestables.
Alors que nous n’avions pas bonne réputation sous François-EnnemiDeLaFinance Hollande, nous accueillons aujourd’hui autant de capitaux étrangers que les Anglais. 26,4 Mld $ contre 26,9 en 2 ans. Et, parce que les Grands Bretons ont eu la courtoisie de quitter l’UE, nous voici le pays le plus attractif d’Europe !
Les investissements captés en 2024 sont moins créateurs d’emplois : 24 000 en GB contre la moitié en France. Mais, vu d’où nous partons, c’est déjà une belle performance. J’ai piqué ces infos sur le dernier post de Dominique Delport. Elles sont saisissantes :
📌 2018: €2.1 Mld investments / 11 projects
📌 2021: €3.6 Mld / 22 projects → 7,000 jobs
📌 2022: €10.8 Mld / 35 projects → 4,000 jobs
📌 2023: €13 Mld / 28 projects → 8,000 jobs
📌 2024: €15 Mld / 56 projects → 10,000 jobs
Dans ces projets, une petite moitié sont industriels. Les grands sont sur-représentés, regretteront les partisans des PME industrielles enracinées. Mais pour lire régulièrement l’excellent travail du cabinet Trendeo, animé par David Cousquer (il collabore au think tank FFI), ça n’est pas étonnant. Les grandes unités sont en moyenne plus profitables que les petites.
La taille compte aussi en industrie, donc. Et vu qu’on manque de grandes usines qui ont la capacité d’entraîner les petites par effet de sous-traitance, il n’est pas idiot de chercher à en attirer.
Autre élément intéressant : ChooseFrance séduit aussi les banques et les fonds d’investissement. Vous allez dire que la finance est devenue une obsession chez les FFI. Vous aurez raison.
Car l’autre manière de créer des usines rentables, c’est de faire grandir nos PME madeinfrance en investissant chez elles. Et, pour cela, on manque d’argent
privé (l’argent public est déjà là, merci Bpifrance).
Il faut donc renforcer la finance qui se met à disposition des PME françaises.
Oui, on aurait tous préféré que ce soit une finance française souveraine. Mais comme nous fléchons peu de notre épargne nationale vers l’investissement dans nos entreprises, il faut bien qu’elles trouvent ailleurs.
À ce propos, réservez votre soirée du 18 juin. On va vous annoncer la création d’un nouveau véhicule d’investissement FFI dédié aux PME madeinFrance. Vous voulez plus d’info ? Eh bien, vous n’en aurez pas. C’est encore un demi-secret. Inscription sur le site.
Bravo ChooseFrance !