Chers résistants, chères résistantes, chers soutiens,

Voilà donc cette période électorale enfin close. Elle nous a rappelé à quel point notre pays était désuni. À quel point ses différentes composantes ne se parlaient plus et s’enfonçaient dans un ostracisme qui n’envisage plus l’autre comme un compatriote, mais qui le fantasme en véritable ennemi.

Les uns détesteraient tellement la France qu’ils voudraient organiser la disparition de son peuple, l’effacement de son histoire et leur remplacement. Les autres sont soupçonnés de la vendre à la finance mondialisée pour leur intérêt propre et celui de leurs amis. Les troisièmes voudraient l’arrimer dans un passé forcément rétrograde, raciste et recroquevillé sur lui-même. (Si vous avez souri à deux de ces cas et que vous trouvez l’autre exagéré, c’est que cette caricature est moins caricaturale qu’elle n’y paraît.)

Dans ces moments où on attribue toutes les responsabilités d’un problème au voisin et à peu près aucune à soi, où on croit ce voisin non pas uniquement dans l’erreur, mais véritablement mal intentionné… J’aimerais rappeler cette indispensable citation de Pierre Desproges :

« L’ennemi est bête. Il croit que c’est nous l’ennemi. Alors qu’en fait, c’est lui. »

Indispensable, parce que c’est en se rappelant que 90 % des Français estiment qu’ils sont de bons conducteurs alors qu’ils pensent que les autres sont des dangers publics qu’on réalise que notre avis sur les autres et sur nous-même n’est que rarement objectif… Même après la lecture de plusieurs ouvrages de développement personnel.

Une fois qu’on a pris conscience qu’on se monte le bourrichon sur beaucoup de choses… Il n’est pas impossible qu’on décide de se calmer un peu avant de s’exprimer sur les réseaux sociaux et d’alimenter des disputes qui, quoi qu’il arrive, ne nous rendront ni Mike Brant, ni Dalida.

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S’agit-il de Mike Brant ? De Dalida ? De Gilles Attaf peut-être ?

Et même si vous n’arrivez pas à admettre que vous exagérez peut-être le machiavélisme de votre voisin, du collègue de la compta ou du vendeur de fruits et légumes d’en bas de chez vous. Même si vous jugez que leurs opinions sont scandaleuses au point qu’ils ne méritent pas la bienveillance que vous réclamez à longueur de posts LinkedIn pour vous-même, qu’allez-vous faire ? Parce que demain, il sera encore là. Et pour longtemps.

Alors, quitte à l’avoir en face de vous pour les prochaines années, et en considérant que ressentir de la haine envers quelqu’un qu’on ne connaît pas est mauvais pour la digestion, pourquoi ne pas essayer la politesse et son amie la pudeur ?

Vous savez, ces pratiques désuètes issues d’un temps où on estimait que le grand étalage de ses humeurs et de ses opinions personnelles n’avait rien à faire dans l’espace public et encore moins au bureau ?

Elles étaient parfaitement hypocrites, c’est vrai. Car on appliquait des règles de savoir-vivre toutes faites, même quand on ne pouvait pas encadrer celui ou celle à qui on cédait son siège dans le métro. Mais cette retenue convenue avait au moins une vertu : elle endiguait la propagation de la discorde et préservait la paix.

C’est d’ailleurs cet esprit qui préside, depuis la création des FFI, à tous nos événements et à notre communication. Recevoir de façon courtoise des personnalités de tous bords politiques fait partie de notre ADN. Ceci afin d’identifier en quoi l’industrie pourrait nous rassembler et devenir l’un des ciments de notre concorde nationale.

Je précise aux jeunes diplômés issus de nos écoles d’élite (car ils sont de plus en plus nombreux à nous lire. Merci !), que la concorde n’est pas le nom d’un général d’Empire, d’un pays étranger, d’un avion qui ne vole plus ou d’un écrivain mort. C’est vrai qu’on va souvent chercher l’inspiration dans ces champs lexicaux à chaque fois qu’on veut baptiser les places de nos villes et nos villages. Mais là, non. Ce mot désigne « une union de sentiments, de volontés, de vues qui conduit à la bonne entente, à l’harmonie entre personnes ou groupes de personnes ». Les urbanistes parisiens ne s’y sont d’ailleurs pas trompés : En métro, on passe de la Nation à la Concorde, par une ligne directe.

Certes, je le sais bien parce qu’on me l’a dit et répété : L’industrie ne sera pas suffisante pour réconcilier un peuple aussi divisé que le nôtre. Mais elle y contribuera. Voilà pourquoi il faut la célébrer, l’encourager, lui donner les moyens de se développer et mettre à l’honneur ses créateurs, ses animateurs et ses collaborateurs.

C’est ce que nous essayons de faire dans nos communications et dans nos rassemblements.

Alors, rejoignez-nous. On sera ravis d’échanger avec vous.

Nous serons notamment le 12 septembre prochain à Arcachon, pour la plage aux entrepreneurs. Merci aux organisateurs, la Mairie d’Arcachon et Origine France Garantie d’avoir invité ceux qui nous suivent.

L’inscription est gratuite, alors dépêchez-vous ! Nous, on y sera en force.

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