C’était à peu près le titre de la chronique d’Antoine Larigaudrie sur BFM Business il y a quelques jours.
Le journaliste économique soulignait que des acteurs comme Legrand, Stellantis ou d’autres industriels du CAC40, notamment dans l’automobile, affichent des performances incroyables.
Certains commentateurs s’en étonnent, pointant la dissonance de ces chiffres avec le marasme du marché européen et les difficultés que connaissent nombre de PME françaises. À les entendre, une telle santé financière serait suspecte. En France, on aime se méfier.
Antoine Larigaudrie explique le succès de nos grandes entreprises mondialisées par le fait… qu’elles soient mondialisées. C’est-à-dire qu’elles adressent à peu près tous les marchés du monde. Et qu’elles produisent où il fait bon produire.
Et si la croissance fuit désespérément l’Europe qui continue de faire pousser sa forêt de normes. Si elle n’est plus en Chine, dont le modèle semble à bout de souffle. Elle s’est confortablement installée ailleurs.
Notamment aux États-Unis qui affichent une croissance de 2,5 %… (0,9 % en France et 0,3 % en Allemagne). De quoi alimenter le débat, nous disent les Échos d’avant-hier, sur le différentiel de croissance entre les deux continents.
L’importance de l’Europe est donc clairement en déclin.
Voilà pour la touche de désespoir dont nous avons besoin pour alimenter les discussions déclinistes du week-end.
Et, pour que ces discussions soient pimentées à souhait, je propose d’armer les contradicteurs plus optimistes avec cette lueur, là-bas, au bout du tunnel :
La production industrielle française est, une nouvelle fois, en hausse !
Alors que :
- Le climat des affaires perd un point en février (à 98 : la moyenne longue étant 100).
- Le marasme économique a contraint Bruno Le Maire à dégrader sa prévision de croissance.
- L’indice de confiance des entrepreneurs a perdu 4 points dans le secteur du commerce.
Nathalie Silbert écrivait hier dans les Échos :
« Le regain d’optimisme, relatif, des industriels français tranche avec l’humeur morose des patrons des autres activités. »
L’indice PMI publié hier par S&P est d’ailleurs en hausse de 5 points chez nous alors qu’il recule nettement en Allemagne, poursuit-elle.
La journaliste termine son article en se demandant s’il s’agit là d’un rebond éphémère ou une tendance de fond.
Nous aux FFI, on ne veut même pas se poser la question. La réindustrialisation du pays est en marche ParceQueCestNotreProjet !
Et, si la photo présentée par le CAC 40 est celle de grands groupes français largement délocalisés. Peut-être les chiffres qui confirment notre redressement productif pourraient signifier que la dynamique s’est enfin inversée.
En tout cas, on va se dire ça pour supporter la pluie, le froid et les performances de l’équipe de France au tournoi des VI Nations.