Gilles ATTAF dit souvent qu’il préfère soutenir Toyota quand le groupe japonais produit ses Yaris à Valenciennes Métropole, que Renault quand il fabrique des Twingo en Turquie.

Alors, forcément, aux FFI, on se réjouit de la reprise de l’usine du groupe breton par l’Américain Arcade Beauty.

Bien entendu, on aurait préféré que l’opération ait été menée par un groupe au capital français. Mais les 83 salariés du site de production seront sans doute d’accord avec nous pour dire que, quand on résiste, en France, il arrive qu’on ait besoin des Américains.

Des Américains moins défaitistes que certains sur l’attractivité française. Et surtout, conscients qu’un savoir-faire de haut niveau, comme celui des salariés qui travaillent sur le site, mérite d’être sauvé.

L’aventure d’Yves Rocher à Ploërmel a débuté en 1982.

Situé non loin du siège historique du groupe, fondé en 1959 à La Gacilly, le site avait pour mission la fabrication de parfums. Dans ses meilleures années, il a employé jusqu’à 300 personnes.

Mais depuis 2020, le groupe breton traverse une période difficile. La crise sanitaire a vu les ventes par correspondance baisser de 25 %, nous apprend France 3. Peut-être parce que, quand on travaille en visioconférence de la maison, on reste un peu plus en pyjamas, pas toujours propre, ni parfumé. (Ici je ne parle ni de vous, ni de moi. Mais uniquement des autres.)

Alors, le 31 janvier 2023, c’est le coup de massue : le groupe annonce qu’il ne pourra pas maintenir le site et qu’il envisage sa fermeture.

« Pendant deux ans, on a mal dormi, on avait la rate au court-bouillon », confie Nelly Mauvoisin, la déléguée FO du site au micro de France 3. « Mais on a continué de produire, jusqu’au bout… C’est peut-être notre récompense. »

Mais le Groupe Rocher n’est pas du genre à laisser tomber ses salariés. Il s’est mis à chercher activement un repreneur. Le 30 septembre, il a annoncé la bonne nouvelle : Arcade Beauty, un leader mondial, reprendra le site et l’intégralité de ses salariés. Merci à eux !

Les salariés continueront à produire des parfums pour Yves Rocher, ainsi que pour d’autres marques, apportées par Arcade Beauty.

Mes amis, la reprise d’entreprise fait partie de la vie économique.

Il est normal que certains groupes en difficulté ou souhaitant se réorganiser cèdent des usines ou des filiales. Mais ce qui est moins normal, c’est que cela se fasse autant dans la douleur en France. Imaginez le stress des salariés qui traversent ces périodes.

Ceci notamment parce que nous ne disposons pas d’assez de fonds d’investissements dédiés à la reprise d’entreprise.

C’est pour cela que nous, FFI, nous organisons pour fédérer la communauté des investisseurs et de patrons repreneurs d’entreprises industrielles.

Alors, si vous êtes investisseur ou que vous cherchez à reprendre une entreprise, rejoignez-nous !

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