Marine COLLI, membre de notre club de Clermont-Ferrand et grande défenseure de nos agriculteurs, vient de lancer l’alerte. La schizophrénie européenne frappe encore :
– Elle impose des normes de production extrêmement exigeantes à nos agriculteurs pour qu’on mange plus sain.
– Donc on produit plus cher. Et beaucoup de Français rechignent à acheter le produit de nos fermes.
– Donc on importe massivement des produits de pays qui ne respectent pas nos normes de qualité. Si bien qu’on mange plus mal qu’avant d’avoir adopté ces normes.

Des pays comme le Brésil inondent déjà nos marchés de poulets aux antibios (50 % des poulets consommés en France sont importés), de bœufs aux hormones et aux farines animales.

Pour cela, ils ont dégradé leurs normes de production afin de devenir d’importants exportateurs de produits alimentaires.

Et ni la Commission ni nos militants chéris, pourtant très sévères avec nos agriculteurs (les plus respectueux de la nature au monde), ne semblent se préoccuper de cette situation.

Certes, il est plus simple d’aller saccager une ferme familiale qui élève quelques centaines de bêtes à 200 km de chez soi… Que de s’attaquer aux fermes-usines qui font « pousser » des centaines de milliers d’animaux en batteries sur les cendres de la forêt amazonienne…

Mais on aurait pu espérer une ou deux manifs quand même !

Car l’accord avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay) arrive ! Il prévoit d’offrir de nouveaux contingents d’importation sans droits de douane à ces pays. En échange, on pourra leur vendre plus de voitures.

Pas d’inquiétude, pourrait-on dire ! Car si la France met son veto, la règle de l’unanimité qui prévaut en Europe s’appliquera. Et l’accord sera bloqué. Mais Marine COLLI nous dit que les choses ne sont pas en train de se passer comme ça.

Car si la France dit non, ses partenaires européens, qui ont parfois sacrifié leur agriculture sur l’autel de leurs intérêts industriels, lui en voudront. Alors, profitant de l’affaiblissement politique d’Emmanuel Macron qui s’est plusieurs fois exprimé contre cet accord, certains de nos représentants seraient en train de passer outre.

Comment ? En acceptant que le mode de ratification passe de l’unanimité à la majorité qualifiée. Nos représentants pourraient ainsi voter contre sans entraver le processus. Ils sauvegarderaient ainsi les apparences devant ces dindes qu’on appelle électeurs (nous), sans se faire engueuler par leurs collègues européens.

Donc, petit message à nos représentants : On vous a vus ! Ne nous la jouez pas à l’envers en cédant en douce le lundi, pour vous indigner le mardi, quand le jeu sera déjà perdu.

Amis, si le courage qui leur manque pour défendre nos agriculteurs ne leur pousse pas pendant la nuit, à nous de leur faire plus peur que leurs collègues européens.

Vive agriculture française !

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