C’était lors de la dernière soirée parisienne des Forces Françaises de l’Industrie. Nous étions accueillis chez Largillière Finance, une banque d’affaires particulièrement engagée auprès des PME de nos régions et pour le Made in France. Merci à Paul Bougnoux pour son accueil.
L’agenda était chargé. Nous recevions alain Juillet (post à venir) et Olivier Lluansi. Ce dernier était venu présenter son dernier livre « Réindustrialiser : le défi d’une génération », paru aux éditions Les Déviations.
Olivier est un homme au propos clair. Quand il parle, il est toujours factuel et mesuré. À la fin de son exposé sur les faiblesses de notre modèle et sur ce qu’il faudrait faire pour repartir de l’avant, une question du public l’a fait changer de ton.
Il venait d’expliquer que les prix de l’électricité étaient artificiellement maintenus au-dessus de ce qu’ils devraient être : Le coût de production de l’électricité sortie de nos centrales nucléaires n’a pas bougé. Pourtant, son prix est bien plus haut qu’avant le début de la crise ukrainienne.
Ceci constituait un handicap de taille pour nos industriels face à leurs concurrents internationaux.
Alors, dans l’assistance, quelqu’un a demandé : « pourquoi ? ».
Pourquoi l’État et EDF, entreprise détenue à 100 % par l’État, laissaient un prix élevé à une denrée indispensable à l’industrie : l’énergie ?
Pourquoi cet État, qui chante depuis plusieurs années qu’il fait tout pour réindustrialiser, efface ainsi l’un des derniers avantages compétitifs dont disposent les industriels français ?
Réponse d’Olivier :
– L’État et EDF sont très endettés.
– Ils ont besoin de se rembourser… Alors pourquoi pas en maintenant un prix élevé à l’électricité.
Voilà une belle injonction contradictoire !
Les pouvoirs publics financent des constructions d’usines par des aides parfois généreuses. Et empêchent ces mêmes usines, une fois construites, d’être compétitives en renchérissant le prix de leur principale matière première : L’énergie.
Bref, on continue chez les Shadoks.