Il y a deux jours, le Président présentait ses vœux aux armées.
Et, dans le contexte d’enlisement de la guerre en Ukraine, il a mis une amicale pression sur notre industrie de l’armement pour qu’elle… se réarme.
Des décennies de baisses budgétaires l’ont conduite à un niveau de production indigent. Mais, un peu comme il l’a fait avec le nucléaire (#fessenheim), El Presidente a décidé de renverser la vapeur.
Il arrive que le principe de réalité finisse par s’imposer même aux plus romantiques.
Défense, nucléaire… Ce sont justement deux des métiers d’ACI GROUPE.
Dans la vie, il y a ceux qui subissent les bouleversements. D’autres, comme Philippe RIVIERE, les anticipent.
Éminent membre du club FFI, ce gadzart a structuré son entreprise autour d’une vision à long terme.
Passionné d’aéronautique, il commence son parcours dans les forges et les aciéries. Puis il part en 2006 pour lancer une usine au Japon. Il finit par en acheter une pour lui et se lance dans l’entrepreneuriat. Il y produit du blindage de satellite et des têtes de missile. Son activité marche bien. À tel point qu’un jour, le gouvernement japonais lui impose de céder la majorité de son groupe à un autochtone.
Philippe apprend alors, à ses dépens, ce qu’est un pays qui chérit sa souveraineté industrielle. Beau joueur, il vend l’ensemble de son groupe et rentre en Europe.
Il rentre en France en 2013, s’associe dans une entreprise d’aéronautique. Il en fait passer le chiffre d’affaires de 15 à 250 millions en 6 ans, avant de la vendre en 2019. Philippe voulait se diversifier. Il avait perçu que sa forte dépendance à Airbus serait, tôt ou tard, un frein. Une divergence avec un de ses associés sur ce point l’amène à vendre ses parts et à se lancer seul.
Il peut alors mettre en pratique ses convictions :
· Se développer dans plusieurs filières à forte valeur ajoutée sur lesquelles il pense que la France doit défendre ou reconstruire une souveraineté.
· Bâtir un outil industriel flexible et agile afin de servir plusieurs de ses marchés sans craindre les crises sectorielles.
Comprenant que la coopération entre PME indépendantes n’est pas vraiment dans les mœurs françaises, à la différence du Japon, il procède par acquisition.
Le groupe ACI reprend donc des actifs partout où il existe, en France, des savoir-faire propres à renforcer les compétences de ses équipes.
Il crée ainsi des écosystèmes territoriaux dont il confie le pilotage à des leaders disposant d’une large autonomie. Regroupées, elles génèrent moins de logistique et d’impact carbone.
Et c’est ainsi qu’ACI va bientôt franchir les 200 M€ de chiffre d’affaires. Pour un bébé de 7 ans, avouez que c’est pas mal.
Voilà pourquoi, chaque fois qu’Emmanuel Macron dévoile un pan de sa politique industrielle, je me dis : « Mais qu’il est fort, ce Philippe ! Il est déjà présent sur ce marché ».