Il y a quelques jours, j’ai eu le plaisir de déjeuner avec Henri J. Citroën. Le petit-fils du fondateur de la marque aux chevrons milite pour que son aïeul soit enterré au Panthéon parmi les grands personnages que la France honorera pour toujours.

C’est en apprenant que Joséphine Baker, dont son grand-père était l’ami, qu’Henri-Jacques s’est dit qu’il le fallait. Et à la réflexion, je suis bien d’accord avec lui.

Car ce fils d’immigré était non seulement un ingénieur de génie, un grand capitaine d’industrie et un grand patriote. Sa panthéonisation (mot à prononcer en plissant les yeux pour ne pas buter sur l’une de ses difficiles syllabes) serait un symbole fort pour notre cause industrielle. Et pour la cause entrepreneuriale en général.

Car, après mon déjeuner avec Henri-Jacques, j’ai été voir la liste des personnalités ayant reçu le droit à la reconnaissance éternelle de notre nation.

On y trouve des artistes, des scientifiques, des militaires, des résistants, une floppée d’hommes politiques et un financier. Sur 83 personnalités, aucun entrepreneur n’y figure. N’est-ce pas là un trait distinctif de notre pays ? Le manque de reconnaissance pour ceux qui entreprennent et font vivre l’économie du pays n’est-il pas un de nos problèmes ? C’est un peu comme dans la liste des personnalités préférées des Français. On y voit des animateurs télé, mais pas d’entrepreneurs.

Certains penseront que c’est un détail. De notre côté, nous pensons que c’est un symbole.

Car il est aujourd’hui absolument certain que les grands entrepreneurs ont un impact considérable sur la vie de leurs contemporains et sur l’évolution du monde. Bien plus que la plupart des hommes politiques.

Comme vous le savez, aux Forces Françaises de l’Industrie, on prétend que la France ira bien mieux le jour où elle sera vraiment fière de ses industriels. Comme c’est le cas dans la plupart des pays occidentaux.

Et, s’il fallait choisir un seul de nos industriels pour l’envoyer au Panthéon, André Citroën en serait assurément le plus digne représentant tant il était visionnaire. Visionnaire sur la technologie. Mais aussi sur les enjeux sociaux de notre monde.

Il y a mille autres anecdotes qui justifieraient ce choix. Nous allons d’ailleurs demander à Henri-Jacques de venir nous les conter lors d’une soirée FFI.

En attendant, poussons pour que son illustre grand-père entre au Panthéon !

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