« 300, c’est le nombre d’entreprises françaises qui risquent de se retrouver en difficulté d’ici la fin de l’année en raison de l’envolée prix de l’énergie », a confirmé hier soir sur BFM TV, Roland Lescure le Ministre délégué chargé de l’Industrie. Un chiffre qu’il a confirmé ce matin sur les ondes de Sud Radio.
« Le risque est à ce stade limité. Le gouvernement est très vigilant.(…) Il s’agit d’entreprise qui sont suivies par Bercy, très consommatrices d’électricité ou qui n’ont pas pu renégocier leurs contrats d’électricité ».
Duralex : une facture qui passe de 2 millions à 13 millions d’euros…
Le Ministre a par ailleurs indiqué que la facture du verrier, Duralex France est passée de «2 millions d’euros l’an dernier à 13 millions cette année». Un autre groupe verrier Arc, est en difficulté. Il a placé jeudi une partie de ses salariés – 1 600 personnes – jusqu’en décembre à deux jours par semaine d’activité partielle.
Et Roland Lescure de constater : « Aujourd’hui, il faut reconnaître les difficultés d’un certain nombre d’industries mais il faut aussi reconnaître que l’économie française résiste bien mieux que d’autres en matière d’inflation, de croissance, et la production industrielle dans son ensemble se tient ».
« Le fonds de soutien ne résout pas tout le problème mais une partie »
Auparavant, le 20 septembre, Roland Lescure devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale était revenu sur le fonds d’appui aux entreprises – trois milliards d’euros- qui permet de « limiter un peu la casse. Le fonds fonctionne pour les petites, moyennes et grandes entreprises. Une très grande a droit jusqu’à 50 millions d’euros, Ascoval perçoit 20 millions d’aide, via un prêt, et Duralex un à deux millions ; les très petites entreprises ont quant à elles droit à des tarifs réglementés, on n’annule pas les hausses de prix mais on atténue leur impact. Le fonds ne peut pas couvrir l’augmentation réelle des prix de l’électricité et du gaz. Dans le cas de Duralex, la facture est passée de 2,5 millions d’euros l’an dernier à 13 millions d’euros. Le fonds ne résout pas tout le problème mais une partie ».
Gilles ATTAF avait alerté dès juillet dernier sur notre site sur ce dossier brûlant de la hausse de l’énergie auprès de nos industries. – Revoir la vidéo-
A suivre…
Le post réaction de Bruno Le Maire sur LinkedIn :
Le Ministre de l’économie a ainsi réagi sur Linkedin : « J’attends que les énergéticiens aient un comportement exemplaire vis-à-vis des entreprises.
Avec Agnès Pannier-Runacher, nous les réunirons à Bercy dans les prochains jours pour faire le point car trop d’entreprises me font remonter des difficultés dans la négociation de leur contrat.
N’hésitez pas à m’écrire en commentaire des exemples précis si vous rencontrez ces difficultés.