C’est dans cette optique que notre club d’entrepreneurs recevra, le 16 mai, Fabien Roussel, Secrétaire National du Parti Communiste français.
Des ponts existaient entre ces mondes après la 2ème guerre mondiale
Les grandes entreprises françaises étaient moins financiarisées qu’aujourd’hui. Et les parties de gauche croyaient encore majoritairement en la vertu du travail.
Il y avait des clichés, bien sûr. « Le patronat », « les syndicats », les « ouvriers » prenaient un sens fantasmé au grand théâtre de « la lutte des classes ». Mais, au-delà des postures, un dialogue était possible. Les responsables des deux camps savaient qu’une France industrielle était indispensable pour l’ascension sociale des uns et pour l’épanouissement entrepreneurial des autres.
Il existait un pacte entre gaullistes et communistes pour reconstruire notre économie. Puis vinrent les années 1980. On s’y est clairement trop disputé. Le climat social pesant, l’avalanche de taxes et de régulations ont braqué les uns.
Les délocalisations, les licenciements et la mondialisation ont braqué les autres
Depuis, plusieurs grandes entreprises ont perdu leur passeport. La finance française, bien trop faible pour exister face aux fonds de pension américains, a perdu le contrôle de beaucoup de nos fleurons industriels. Et le nombre d’employés travaillant dans l’industrie a été divisé par plus de deux.
Nos affrontements idéologiques ont généré la désindustrialisation la plus forte de tous les pays occidentaux. La part de notre industrie dans le PNB est passée de 25% en 1980 à 9% aujourd’hui. Les Allemands sont à 22%, les Suisses à 25%, les Italiens et les Anglais entre 16 et 18%. Mais les débâcles ont ceci de particulier qu’elles peuvent rapprocher les adversaires d’hier. Et le temps est peut-être venu d’échanger à nouveau.
D’autant que Fabien Roussel a donné de sacrés gages avec des déclarations pour le moins courageuses. Rappelez-vous :
« Je préfère défendre une France du travail qu’une France des allocations » disait-il en 2022. Se démarquant ainsi des autres partis de gauche pour qui le travail n’est plus qu’une version moderne de l’asservissement, la pollution en plus.
Et vu qu’il avait déjà enflammé la gauche (il en faut peu, parfois…) avec son « Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage, c’est la gastronomie française », on s’est dit que deux déclarations aussi fortes ne pouvaient venir que d’une personne de qualité.
Le passage de Fabien Roussel aux FFI sera aussi l’occasion de vous rappeler la démarche de valorisation des métiers de production que nous avons entreprise il y a plusieurs mois. Une démarche qui s’est incarnée dans le magazine Les Déviations (en kiosque actuellement).
Alors, si construire des ponts vous intéresse. Si vous pensez qu’au-delà des a priori, deux pensées différentes peuvent évoluer et converger. Vous serez les bienvenus à notre prochaine soirée.