Le 30 septembre prochain, à l’occasion de la décoration de son voisin de photo, Gilles ATTAF (officier de l’ordre du mérite !), nous aurons le plaisir de recevoir l’ancien ministre de l’industrie (plus d’info sur notre site). Et ça tombe bien, parce qu’il a des choses à dire.

Il tire la sonnette d’alarme. Selon lui, la réindustrialisation française, un projet qu’il a défendu depuis 2022, est en danger. Ce ne sont pas tellement les mauvais chiffres du solde d’ouverture/fermeture d’usines publiés par Trendeo qui l’inquiètent. Il les relativise, estimant que l’attentisme dû aux JO et à la dissolution en sont en partie responsables, et que la tendance reste bien orientée.

Pour lui, ce serait la rigueur budgétaire envisagée par le nouveau gouvernement qui représenterait le danger le plus immédiat.

• Il estime que les projets de relocalisation, essentiels pour la réindustrialisation, risquent de ne pas se concrétiser sans le soutien de l’État.

• Il rappelle qu’il est urgent de trouver un accord à la baisse sur le prix de l’électricité issue du nucléaire entre les industriels et EDF. Notamment pour l’industrie chimique, durement touchée par la concurrence chinoise et les politiques économiques américaines. « Il faut que la rente du nucléaire profite aux industriels les plus exposés », déclare-t-il aux Echos.

• Il insiste sur la nécessité de protéger les crédits alloués à la décarbonation des sites industriels, notamment les 50 plus gros émetteurs de CO2 en France. « Cet investissement dans la décarbonation est essentiel pour créer de l’emploi et réconcilier la société avec l’industrie. »

Ce dernier point est repris par Olivier Lluansi, professeur à l’École des Mines et auteur d’un rapport sur la réindustrialisation que nous avons l’honneur d’éditer : « Réindustrialiser : le défi d’une génération » (disponible en librairie).

« C’est illusoire de vouloir vendre la réindustrialisation à la population sans supprimer les énergies fossiles, on va perdre 30 % de soutien », affirme-t-il aux Echos.

S’il estime que de bonnes choses ont été faites, Olivier Lluansi estime qu’il faut revoir la répartition des aides de l’État. Elle favorise trop les gigafactories et les startup au détriment des ETI et PME de nos territoires. Il conclut que l’épuisement des fonds de France Relance dédiés à la réindustrialisation anonyme explique en partie le ralentissement actuel.

Nous aurons bientôt l’occasion d’organiser une tournée de conférences et dédicaces avec Olivier Lluansi. Vous aurez donc l’occasion de lui poser vos questions. Suivez la page « événements » de notre site. Nous y indiquerons les dates d’ici peu.

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