Nous sommes nombreux, et nous avons raison, à pointer les dysfonctionnements de notre République. Certaines choses marchent mal, d’autres ne marchent pas, d’autres encore marchent sur la tête.

Alors, on râle souvent. À tel point qu’à force de déplorer, on oublie de féliciter.

Aujourd’hui, nous aimerions féliciter le Sénat. Cette chambre :
– Où l’on parle avec apaisement des sujets qui font hurler les députés.
– Où les effets de manche, rudes, restent toujours suffisamment courtois pour que l’adversaire puisse développer son propos.

Elle vient de réparer une de ces petites entailles que notre pouvoir centralisateur fait parfois à la démocratie.

Écoutez cette histoire.

Ceux qui viennent à nos événements croisent souvent Olivier Lluansi. Parce qu’il est considéré comme un expert français de l’industrie, il a été chargé par un ex-ministère de l’Économie de produire un rapport sur la trajectoire de réindustrialisation française.

Le gouvernement pensait encore, à cette époque, faire passer la part du PIB réalisée par l’industrie de 9 % en 2017 à 15 % en 2035. Comme certains en doutaient, Bruno Le Maire a voulu faire la lumière. Et la mission d’Olivier a commencé.

Olivier est du genre à faire les choses sérieusement. Alors, malgré l’agacement de personnalités qui n’aiment pas beaucoup la contradiction, il a produit un rapport sérieux, honnête et ouvert.

Le courage de son propos (il disait qu’on n’atteindrait pas l’objectif) n’a pas été récompensé.

Le rapport a été bloqué. Nous étions en période d’élection et le discours positiviste du gouvernement démissionnaire ne cadrait pas avec les conclusions du rapport.

Olivier nous a alors demandé si on pouvait l’aider. Il n’avait pas encore fini sa phrase qu’on avait déjà dit oui. Chatouiller ceux qui nous gouvernent, quels qu’ils soient, fait partie de la mission que nous nous sommes fixés aux FFI. En cela, le rapport d’Olivier était du pain béni.

Alors, après un été studieux, le livre « Réindustrialiser : Le défi d’une génération » est sorti. Aux éditions Les Déviations (qui nous appartiennent). Il était en rupture de stock vendredi dernier, mais nous venons de réimprimer. Si votre librairie n’en a plus, il est disponible sur le site des Forces Françaises de l’Industrie.

Les grands médias, grâce au travail de l’Agence FLAG, ont fait leur job démocratique. Ils ont massivement relayé ce « rapport qui dérange ».
Puis le Sénat est rentré dans la danse. En décidant d’auditionner Olivier.

Ils en ont fait une vidéo, disponible sur le site du Sénat (lien en bas). J’en diffuserai quelques extraits dans les prochains jours.

Bref, la séparation des pouvoirs a fonctionné. L’exécutif a voulu nous cacher quelque chose ? La presse et le Sénat nous l’ont révélé.

Maintenant qu’on vous a flatté, amis Sénateurs, pouvez-vous voter la loi anti fast fashion ? Ella est bloquée chez vous depuis quelques mois. Besoin d’aide ?

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